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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 11:18

 

Carrefour2.jpg

 

Suite à un appel européen à la grève, une trentaine de salariés ont débrayé durant deux heures, aujourd'hui, à l’hypermarché Carrefour de Thiers.

De 10 heures à midi, dans la galerie marchande, les grévistes ont distribué des tracts et fait signer des pétitions « contre les nouvelles mesures d’austérité qui seront imposées suite au nouveau traité européen que les chefs d’états s’apprentent à signer début mars ».

« La CGT estime qu’il y a d’autres solutions pour sortir de la crise », a souligné Saliha Boulil, représentante syndicale. Suppléant d’André Chassaigne aux prochaines législatives, Éric Dubourgnoux (Front de gauche) s’est rendu sur place pour soutenir le mouvement.

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 14:53

aldi

 

 

 

Pour exploiter tranquillement ses salariés jetables le leader européen du hard-discount ne s’embarrasse pas des représentants du personnel.

 

Témoignages.


Pour certaines directions « un bon syndicaliste est un syndicaliste morne ». Emoussés par les pressions, provocations, mépris et traquenards quotidiens les représentants du personnel d’Aldi Marché n’ont pas la tache facile.
    Quand l’exploitation des salariés passe par leur assouvissement la moindre contestation doit être brisée.
    Smaïl Khoulali délégué CGT au CE et au CHSCT d’Aldi fête bientôt ses dix ans de boite, une belle longévité pour un syndicaliste d’Aldi. « Chaque matin en arrivant au boulot on se demande ce qui va nous arriver ». Cela peut commencer par un « contrôle tôt ». Car tout chez Aldi a son appellation bureaucratique. Ici la méthode est toujours la même. « Le responsable de secteur reste caché quand on arrive le matin, explique Bamba Mbaye, secrétaire CFE-CGC du CHSCT, puis on ouvre et il surgit sur le parking à fond de caisse et s’arrête au frein à main avant de se jeter sur nous ». Et comme tous les responsables de magasin (RM) ont été braqués au moins une fois, ils sont totalement ébranlés quand le responsable de secteur (RS) inspecte dans les moindres détails le magasin et le bon respect des infinies procédures. Lors d’un « contrôle tard », la même chose mais à la fermeture, Eric Calleya, responsable d’un magasin d’Istres avait laissé traîner des pêches données selon lui le matin par le maraîcher d’en face. Le RS a considéré qu’elles avaient été volées à Aldi et en estimait le prix à 26 euros. Eric Calleya, syndiqué, 53 ans, 13 ans d’ancienneté, a été viré. Il est au prud’homme.

« Faire virer celle là »

 
    A leur arrivée dans la société Smaïl Khoulali et Bamba Mbaye ont connu le même bizutage. « Le RS m’a demandé de faire un "test achat" », se souvient Smaïl en poste à Cavaillon. C'est-à-dire de voler du jambon entre deux packs d’eau avec pour instruction du responsable de secteur « de faire virer celle là ». Une caissière déléguée CGT. « J’ai refusé et depuis je ne progresse pas dans la boite », explique celui qui a pris la relève syndicale de la caissière.
    « Le RS m’avait demandé de mettre un produit périmé dans les rayons d’un magasin pour en virer le responsable, délégué CFE-CGC », se souvient Bamba Mbaye qui avait refusé. Et d’autres histoires : celui qui avait laissé traîner ses clefs de voiture si bien qu’un RS l’avait chargé de marchandise puis avait fait ouvrir le coffre pour crier au vol. Viré. Un responsable de secteur toujours, qui compresse un kiwi d’une main le déclarant invendable.

Travail dissimulé
    Il y a cette cadence de 3 000 articles enregistrés par heure imposée aux caissières. Ces « observations caisse » inopinées où le responsable de magasin note scrupuleusement tout ce qui est hors protocole de la part de la caissière. Protocole intenable.
    Mais il y a surtout cette « valorisation horaire de productivité ». Une VHS qui impose un chiffre d’affaire de 500 euros par heure et par employés. Inatteignable. « Donc on vient travailler pendant les congés, les repos, on arrive plus tôt et on repart plus tard », explique Smaïl Khoulali. Du travail dissimulé, tout simplement, dont le moteur n’est autre que la pression quotidienne sur des salariés serviles terrorisés par le chômage. « On reçoit plus de 600 CV par magasin », assure Bamba Mbaye. Lorsque Aldi jette un salarié par une fenêtre, il y a déjà la queue devant sa porte.

 

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 14:45

                                                                  auchan.jpg

 

Hier matin, la manifestation a été reconduite devant l’hypermarché Auchan. Globalement, la mobilisation contre le travail le dimanche reste intacte.

Hier matin, le parking d’Auchan était une nouvelle fois le théâtre d’une manifestation de lutte contre le travail le dimanche. Cette fois, une vingtaine de salariés étaient présents pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de la direction de Schiever, parmi un groupe de 80 manifestants selon les organisateurs.

La lutte semble difficile, mais ils ne comptent pas lâcher et reconduisent la manifestation tous les dimanches, appuyés en cela par de nombreux soutiens. Ainsi, hier, la CGT, la CFDT, FO et le PCF étaient représentées. Les élus de Gueugnon, Christian Bonnot, conseiller général, et Béatrice Pennel, déléguée syndicale de Géant Casino, se sont également déplacés pour soutenir les salariés d’Auchan.

Les clients, eux, ont réagi de manière diverse à ce mouvement. Certains ont soutenu les salariés en faisant demi-tour à l’entrée du magasin. Toujours selon les organisateurs, il y avait moins de clients à gros chariots que le dimanche précédent.

En coulisses, les discussions se poursuivent. La direction a envoyé aux salariés un accord signalant qu’elle s’engageait à offrir un jour et demi de repos la semaine suivant le dimanche travaillé. Elle demande également à convoquer individuellement les salariés afin de connaître leurs motivations à ne pas vouloir travailler le dimanche. Mais cet accord a été jugé inacceptable par Maxime Jacquet (représentant du personnel) et les salariés, qui l’ont donc refusé.

 

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 14:31

ikéa

 

L'entreprise aurait fouillé dans les fichiers de police pour obtenir des informations sur ses salariés.

"On a un collaborateur qui vient de l'ANPE et roule en Porsche Carrera, pouvez-vous me dire à quel nom elle est immatriculée ? Et si ce nom est différent du collaborateur ?". Selon des informations du Canard Enchaîné, ce mail aurait été envoyé par Ikéa à des officines privées de sécurité. Moyennant rémunération, le géant du meuble aurait eu accès aux fichiers de police réservés au service de l'État.

Objectif : en savoir plus sur les salariés ou les clients récalcitrants de l'entreprise. "Son discours est antimondialiste, ses méthodes 'vieille garde CGT' (se bouche les oreilles et répète sans cesse la même chose concernant ses acquis). Syndicalisme ? Correspond pas trop au profil de sa dame. Prosélytisme divers ? ATAC ou autres ? Risque de menace écoterroriste ?", peut-on lire sur l'extrait du mail auquel le journal satirique a eu accès.

80 euros la consultation

Les clients n'ont pas été épargnés par ces pratiques d'espionnages douteuses. Le journal révèle en effet qu'à Morlaix, dans le Finistère, une cliente qui réclamait 4.000 euros à Ikéa, aurait été espionnée. "Pourriez-vous me faire une recherche sur cette adresse et me dire : 1 - Qui est propriétaire des lieux (ou locataire) de façon officielle ? 2 - Cette personne est-elle connue des services ?", demande l'entreprise.

Extraits de casier judiciaire, numéro de téléphone portable, numéro de plaque d'immatriculation, adresse personnelle… les demandes de renseignements sont variées. Selon le Canard Enchaîné, une centaine de mails ont été envoyés par le directeur de la gestion de risque d'Ikéa. Ce dernier est d'ailleurs suspecté d'avoir mis son nez dans les fichiers de police pendant plusieurs années.

En échange de 80 euros, les responsables d'officines privés auraient accepté de fournir les informations des fichiers de police, les cartes grises, les permis de conduire, ou encore les factures téléphoniques.

Des plaintes bientôt déposées

Les clients ne comptent pas en rester là. Une dizaine de délégués syndicaux FO des trois magasins Ikea situés à Franconville (Val d’Oise), Roissy Paris-Nord (Seine-Saint-Denis) et Thiais (Val-de-Marne) ont annoncé qu’ils allaient porter plainte contre X, rapporte Le Parisien. Ils comptent aussi dans les prochains jours créer une "association de défense des victimes d’Ikea" pour demander "la prise en charge des victimes, la vérité et la justice" pour tous les salariés, délégués syndicaux et clients concernés.

Les avocats Yassine Yakouti et Sofiane Hakiki ont déclaré sur France Info qu'ils allaient porter plainte pour "utilisation frauduleuse de données personnelles". "Les faits rapportés par Le Canard sont très graves. La mise en place, la révélation et la mise en lumière d'un tel système est quelque chose d'unique en France", a commenté Me Yassine Yacouti. Si les faits sont avérés, l'entreprise risque au minimum 5 ans d'emprisonnement et 300.000 euros d'amende.

Ikéa veut que toute la "lumière soit faite"

Forcé de s'expliquer, le directeur de la communication d'Ikea a déclaré que l'entreprise "souhaitait faire toute la lumière" sur les pratiques de "flicage" de son personnel et de clients. le groupe va "entreprendre des vérifications", a indiqué mercredi son directeur de la communication. "On désapprouve de façon claire et vigoureuse toutes ces pratiques illégales qui peuvent porter atteinte à des valeurs importantes" comme "le respect de la vie privée", a-t-il ajouté.

De son côté, le PDG de Sûreté International, joint par Rue 89, "dément formellement" les informations du journal d'investigation. "Certains de mes salariés ont monté un cabinet parallèle, en profitant des connexions qu'on avait avec la direction. Ils ont été licenciés pour faute en 2004 [notamment Yann Messian, mentionné par le Canard, ndlr], et il y a eu un procès pour concurrence déloyale", a-t-il déclaré.

 

 

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 14:07

carrefoir.market

 

 

 

Une inondation et 0º C dans les rayons : série noire à Carrefour Market

 

 

ll n'y a pas que les prix qui sont bloqués au Carrefour Market de Trets, le mercure, aussi. Les employés ont fait valoir leur droit de retrait hier matin.

 

Une vingtaine d'employés de supermarché a débrayé hier. Le motif? Il fait trop froid depuis trop longtemps dans le magasin.

C'est le flocon de trop qui a fait déborder la colère qui bouillait sous les bonnets : hier matin, après l'épisode neigeux de vendredi et samedi qui a glacé le village de Trets, les employés du Carrefour Market ont décidé de cesser le travail et de faire valoir leur droit de retrait. "Les bouteilles d'eau arrivent gelées en caisse. Depuis trois semaines, le chauffage ne fonctionne pas ou pas bien dans le magasin. Là, ce n'est plus possible", râlait en choeur la vingtaine d'employés.

"Au début, ça se passait plutôt bien avec la direction, reconnaît Clément Ferré-Blanes, délégué CGT, mais on n'en peut plus." "C'est le rayon frais dans tout le magasin en fait", regrette Kévin, qui vient travailler depuis plusieurs semaines avec deux paires de chaussettes, deux survêtements, deux pulls et qui déplore une température de -5º dans son rayon… le frais justement. "Moi, je viens avec le bonnet, les après-ski. Je ne mets même plus les chaussures de sécurité avec la coque parce qu'il fait trop froid. Si je me prends une palette sur le pied, ça sera tout pour moi…, souffle Magali à une cliente solidaire. On ne demande pas qu'il fasse 25º, mais là, ce n'est plus tenable de travailler dans ces conditions. On nous a donné une polaire toute fine et proposé de nous payer deux cafés mais ça ne suffit pas. On arrive à 5 h du matin, il fait -15º" et après tout le monde se gèle jusqu'au retour à la maison.

Très en colère, les employés ont improvisé une pétition de soutien qu'ils présentaient à tous les automobilistes venus faire les courses en ce dimanche matin. Et sur les trottoirs encore plein de neige, près de quatre cents clients ont signé, hier, sans rechigner. Et tant pis pour les courses.

Le magasin était pourtant ouvert : "Ils ont mis le chef boucher et la comptable à la caisse, raconte Clément Ferré-Blanes. Et ils ont même fait revenir un ancien employé. Ce n'est pas légal". Et comme un malheur n'arrive jamais seul, peu avant midi, l'alarme incendie s'est déclenchée. Assourdissante. Et la direction du magasin a sonné le branle-bas de combat à la vue d'une fumée inquiétante.

Très rapidement les pompiers de Trets, qui avaient déjà demandé des renforts aux casernes de Pourrières, Fuveau et Gardanne comme le veut la procédure quand un incendie se déclare dans un établissement recevant du public -, sont arrivés sur place.

La fumée n'était en fait que de la vapeur d'eau qui se dégageait, vraisemblablement près d'une rôtissoire après la rupture d'une canalisation. Pas d'incendie, des renforts renvoyés dans leurs pénates mais le début d'une chasse aux trésors pour trouver la bonne vanne à fermer sous les regards gelés et enneigés. Le directeur du magasin, présent hier matin, n'a pas souhaité répondre à La Provence.

Les employés, eux, se sont donné rendez-vous ce matin, dès 5 h, pour faire le point sur la suite à donner à leur mouvement. Ils devraient rencontrer un représentant de la direction régionale dans la foulée.

 

 

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 11:28

auchan.jpg

 

L’hypermarché Auchan devrait ouvrir les dimanches matin, courant février. Mais une partie des salariés ne l’entend pas de cette oreille.

L’ouverture de l’hypermarché Auchan le dimanche matin fait grincer des dents parmi les salariés. La décision, émanant du groupe Schiever dont dépend le magasin, est tombée la semaine passée et prendra effet à la mi-février.

Si le travail dominical fait, en lui-même, l’objet de nombreuses réticences, c’est surtout l’absence de compensation qui interroge. « Il n’est pas question de repos compensatoire, ni de rémunérations supplémentaires », indique Maxime Jacquet, représentant du personnel. Le principe est simple : une part des heures habituellement travaillées en semaine serait reportée au dimanche.

Si le groupe a déjà opéré à des ouvertures le dimanche sur ses magasins de Clamecy et de Tonnerre, une mobilisation se met tout de même en place, menace de grève à l’appui. « On s’interroge sur la légalité d’une telle ouverture, poursuit Maxime Jacquet, après un entretien à l’union locale CGT. On sait qu’il est possible pour la vente de produits alimentaires. Or, tout ce qui concerne les produits frais (boulangerie, boucherie, etc.), serait fermé ce jour-là ». De son côté, le directeur du magasin, Philippe Perrot, n’a pu être joint.

Concurrence au sein du même groupe

Aujourd’hui, deux enseignes gueugnonnaises ouvrent déjà leurs portes le dimanche matin : Intermarché et Maximarché, plus communément appelée la « Coop », place des Forges. L’ouverture d’un troisième magasin ce jour-là déboucherait sur une situation de concurrence plutôt étonnante : Auchan et Maximarché appartiennent en effet au même groupe, le groupe Schiever…

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 10:37

 

Carrefour2.jpg

 

 

 

Carrefour ne compte plus sur le concept Planet pour résister à la crise de la consommation

Avec une baisse des ventes à magasins comparables, en France, en Europe, mais aussi en Chine, le premier distributeur français va privilégier le retour aux fondamentaux au « réenchantement de l'hypermarché ». Et il pourrait le faire avec un nouveau patron, Georges Plassat.

Les dirigeants de Carrefour ne le disent pas, mais ils le laissent penser :

Planet, le nouveau concept d'hypermarché lancé il y a un an et demi, n'est pas suffisamment efficace pour enrayer la baisse des ventes en Europe.

Malgré 81 magasins ainsi reformatés (dont 29 en France et 39 en Espagne), parmi lesquels 50 sont ouverts maintenant depuis plus de trois mois, le chiffre d'affaires 2011 à magasins comparables et hors essence du deuxième distributeur mondial a baissé de 1,6 % par rapport à celui de 2010 dans l'Hexagone et de 3,6 % en Europe de l'Ouest. Sur le seul quatrième trimestre, la chute est encore plus brutale. Les hypers français perdent 4,7 % et leurs homologues espagnols, 7,4 %.

Coup de frein

On comprend dès lors que Carrefour ait indiqué, hier, dans son communiqué que « le plan de déploiement de Planet en 2012 sera ajusté de manière pragmatique ». Il y a fort à parier que le 8 mars, lors de la présentation des résultats annuels, un coup de frein soit officiellement donné à la formule censée « réenchanter l'hypermarché », en raison d'un rapport résultats/coût moins intéressant que prévu,

Avec une croissance de ses ventes de 0,5 % seulement pour 2011, à 91,5 milliards d'euros, le concurrent du géant américain Wal-Mart, est durement affecté par la baisse des marchés non-alimentaires constatée lors du dernier trimestre (lire ci-dessous). Une baisse enregistrée en Europe mais aussi en Asie où, pour Carrefour, le moteur de croissance chinois est grippé. Le chiffre d'affaires en Chine à magasins comparables a en effet baissé de 6,1 % au quatrième trimestre, et de 0,8 % sur l'ensemble de l'année. Seule l'Amérique latine tire son épingle du jeu, avec une progression de 5,5 % en comparable en 2011 au Brésil. On note cependant un ralentissement en Colombie (-1,1 %), que d'aucuns présentent pourtant comme le nouveau pays émergent de la zone.

Bas de la fourchette

En confirmant la prévision - après cinq avertissements successifs -d'une baisse du résultat opérationnel courant, mais dans le bas de la fourchette contenue entre -15 % et -20 %, par rapport à celui de 2010 (Dia exclu), les dirigeants de Carrefour affirment avoir évité le pire et se retranchent derrière la crise qui poussent les consommateurs à opérer des arbitrages sur leurs achats de vêtements ou de produits électroniques, ou une concurrence devenue féroce. « En Chine, l à où les Carrefour étaient seuls il y a dix ans, ils peuvent compter jusqu'à une dizaine de magasins concurrents à quelques kilomètres à la ronde », indique une source proche de l'entreprise .

Pour la France, la baisse du chiffre d'affaires est mise sur le compte de la diminution drastique du nombre de promotions. Une certaine relance est espérée avec des prix bas permanents. Le directeur financier a indiqué hier que, par exemple, 500 articles seront bientôt moins chers que chez Leclerc. Une autre source relativise les comparaisons avec Casino qui a publié ses chiffres de ventes le 14 janvier. Celle-ci souligne que si le groupe de Jean-Charles Naouri a affiché une solide progression globale de 5,7 % pour 2011, ses supermarchés ont été en baisse de 1,3 % en comparable au dernier trimestre, contre - 0,8 % pour ceux de Carrefour. Sur la même période, les magasins de proximité de Carrefour sont à +3,3 %, contre une baisse de 1,1 %, en organique pour Casino. Enfin, les défenseurs de Carrefour rappellent que leur concurrent inclut dans ses comptes le site d'e-commerce Cdiscount ainsi que les ventes de Casas Bahia, le « Darty » brésilien.

Fin des ambitions

Pour autant, ces maigres consolations pourraient ne pas suffire pour sauver la tête de Lars Olofsson, le PDG de Carrefour, qui pourrait être remplacé par un ancien de chez... Casino, Georges Plassat, actuel président de Vivarte. Si, dans les semaines à venir, celui-ci parvenait à régler au mieux de ses intérêts son départ du spécialiste de l'équipement de la personne dont il est également actionnaire, pour prendre les commandes de Carrefour, il éviterait à Lars Olofsson de se déjuger, lors de la publication des résultats annuels 2011 de Carrefour, en annonçant la fin des ambitions annoncées du concept Planet, suggère un proche du groupe.

 


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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 09:31

                                                           Carrefour2.jpg

 

 

 

 

Un lendemain de réveillon, la scène prend un air incongru. Devant un hypermarché où les clients vont s'approvisionner pour un régime basse calories après les excès de table, un cadre du magasin entame une grève de la faim pour protester contre son licenciement.

 

 

 À la veille de Noël, Philippe Loridan, 54 ans, recevait une lettre recommandée de la direction de l'hypermarché d'Auchy-les-Mines lui notifiant la rupture de son contrat de travail. « J'étais en arrêt maladie depuis novembre 2010 », explique le « manager métier » du rayon boucherie en évoquant une tentative de suicide consécutive à un litige avec son employeur l'ayant soupçonné de détourner une carte informatique voilà près de deux ans.

À l'époque, il avait été mis à pied et avait reçu un avertissement. « Quand j'ai repris le travail, en août 2010, j'ai retrouvé des barquettes vides dans ma poubelle. On aurait pu m'accuser de vol. Je l'ai fait constater par mon chef de secteur et j'ai été reçu par la direction qui m'a dit que j'affabulais. J'ai culpabilisé et j'ai fait une rechute. »

Lors de l'entretien préalable au licenciement, ces faits n'ont pas été repris parmi les motifs exposés, assure le gréviste de la faim. L'employeur a justifié sa décision par les perturbations que provoque sur l'organisation du magasin l'absence prolongée d'un « manager métier ». « J'ai reçu la lettre recommandée le jour où j'ai envoyé un certificat médical autorisant ma reprise du travail », proteste Philippe Loridan qui, en outre, conteste l'argument de la désorganisation.

« La vérité, c'est qu'ils n'ont plus besoin de manager boucher », s'indigne-t-il en expliquant que le rayon est devenu à 80 % une unité de vente à caractère industriel. « Un apprenti a été embauché. On ne lui enseigne qu'à craquer des plastiques et à mettre de la viande en rayon. Comment apprendra-t-il à désosser, à dénerver ? Tout au plus, ils reste 20 % de viande à trancher. »

Ayant fait toute sa carrière dans la grande distribution (17 ans chez Match, 5 ans chez Leclerc puis un passage chez Auchan avant d'être recruté par Carrefour), Philippe Loridan compte avec angoisse les années qui lui restent jusqu'à la retraite :

« Le licenciement à 55 ans, c'est la mort sociale. Je serai indemnisé pendant 3 ans puis ce sera le RSA. »

De son côté, le directeur Cyril Boucherat évoque un licenciement « pour faute réelle et sérieuse. » « Je regrette cette situation », ajoute-t-il en précisant que la procédure suit son cours « dans le respect des dispositions en vigueur. »

 

Source Nord Eclair

 

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 09:00

                                       enseignes.jpg

 

 

Le magazine "Que Choisir" fait le point sur les prix dans la grande distribution : son chariot témoin a augmenté de 6.8% en un an, une hausse bien supérieure à l'inflation.

Dans son numéro de janvier, le magazine a relevé les prix d’un chariot rempli d’une trentaine de produits de marques pour pouvoir comparer d’une enseigne à l’autre. Ce sont des produits de grande consommation : des rayons épicerie, boissons, ultra frais, surgelés mais également des rayons hygiène-beauté, entretien, bébé et animaux domestiques.

Avec cette liste de courses, Que choisir a relevé les prix dans plus de 1.700 grandes surfaces, aussi bien des hypers que des supermarchés, dans pratiquement toute la France.

Au final, plus de 120.000 prix ont été décortiqués.

Entre 2010, date d’un précédent relevé, et 2011, les prix ont augmenté de 6,8 %. Alors que le chariot coûtait en moyenne 46,74 € en 2010, en 2011, il a fallu débourser 49,93 € pour acheter les mêmes produits.

Comparé à l’inflation officielle calculée par l’Insee qui est de l’ordre de 2,5 % en 2011, c’est plus du double.

Parmi les produits ayant le plus augmenté, on peut citer la viande, surtout la viande bovine, mais aussi le café, l’huile, les produits laitiers, les céréales, les biscuits, les boissons aux fruits et sodas.

Avec pour certains de ces produits des hausses à deux chiffres : + 23 % pour certaines marques de café, + 15 % pour de l’huile de tournesol ou de colza, + 12 % pour certains desserts lactés ou des pâtes à tartiner aux noisettes.

Quelques baisses aussi, moins de 1 % de diminution, donc il vaudrait mieux parler de prix qui stagnent. La seule véritable baisse relevée concerne de la charcuterie, des rillettes du Mans, en baisse de 4 %.

L’envolée des cours de certaines matières premières ces deux dernières années a indiscutablement renchéri le coût de fabrication. C’est le cas pour le café, le blé… Pour autant les industriels n’en ont-ils pas profité pour accroître leur prix de vente ? La grande distribution l’affirme. Et Michel-Edouard Leclerc a été le premier à monter au créneau pour dénoncer ces hausses inadmissibles qui venaient amputer le pouvoir d’achat des ménages. Et, pour rendre encore plus crédibles ces propos, il a refusé par exemple de vendre dans ses magasins les produits Lactalis, c’est-à-dire le lait Lactel, le beurre et le camembert Président.

Mais la grande distribution ne mérite pas pour autant un prix de vertu. Que choisir constate que dans un contexte de hausse des prix de fabrication,

l’occasion est trop belle pour les grandes surfaces d’en profiter pour pousser les étiquettes et accuser l’industrie agro-alimentaire.

Le rapport Chalmin remis d’ailleurs en juin dernier au Président de la République ne fait que confirmer les analyses de Que Choisir : Quand les prix augmentent au niveau de la production, la grande distribution profite de l’aubaine pour accroître ses marges. Quand les prix baissent à la production, les prix dans les grandes surfaces baissent rarement, au mieux, ils stagnent.

 

Comme hier et comme demain...

 

Source : France Info / Que Choisir

 

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 18:00

                                                                  Carrefour2.jpg

 

Le PDG de Carrefour Lars Olofsson atteindra ce week-end trois ans

d'ancienneté chez le numéro deux mondial de la distribution, condition

nécessaire pour bénéficier en cas de départ de sa retraite-chapeau.

 

Bien joué Lars...

 

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