UN GOUROU TRÈS MÉDIATIQUE. Le très médiatique Michel-Edouard Leclerc, fils du fondateur de l'enseigne, cultive son image de champion des prix bas. Il veutfaire de Leclerc - qui talonne désormais Carrefour - le numéro un français d'ici à 2015.
LE POIDS-PLUME. Leclerc ne compte que 110 magasins en Europe, pour un chiffre d'affaires de 30 milliards d'euros (hors carburants). Un poids-plume face aux 9 771 ensei-gnes Carrefour dans le monde (91 milliards d'euros). Mais il se rattrape sur le marché français.
DES RELAIS INTERNET. Leclerc, qui compte 144 "dri-ves" en France (relais pour les clients du Net), renforce sa stratégie. Le groupe prépare un nouveau portail, élargi aux biens culturels, un domaine qui lui a permis de modifier son image.
LA STRATÉGIE DE LA CONSTANCE. Distributeur indépendant, Leclerc rogne sur sa marge pour garder des prix bas, quitte à soumettre ses fournisseurs à une forte pression. Sur son site quiestlemoinscher.com, l'enseigne s'autoproclame la meilleur marché de France.
UN PDG SUR LE DÉPART. Une action en chute libre, un résultat en baisse de 19 % en 2011 et deux points de parts de marché perdus en France en trois ans. Le bilan de Lars Olofsson comme PDG de Carrefour est négatif. Il cédera le 2 avril son fauteuil à Georges Plassat, ancien patron de Casino.
LE POIDS-LOURD. Le deuxième groupe mondial de grande distribution (derrière l'américain Wal-Mart) n'a pas pu compenser ses déboires hors de France. Il a réalisé plusieurs contre-performances au Brésil et en Chine.
EN PANNE DE "DRIVES" Après de nombreux échecs (Boostore, CarrefourOnline, Carrefour.fr...), l'enseigne s'est retrouvée très en retard sur le créneau des "drives", ces entrepôts dans lesquels les clients récupèrent ce qu'ils ont commandé sur Internet.
L'ERREUR DE CONCEPT. Plutôt que de miser sur une politique de prix bas comme Tesco ou Wal-Mart, Carrefour a investi en vain dans le coûteux concept Planet. Une réorganisation de ses magasins qui devait lui permettre deconcurrencer les enseignes spécialisées. Mathilde Carto