Le 14 novembre 2008, Lars Olofsson est nommé directeur général par le conseil d'administration du
groupe Carrefour en remplacement deJosé Luis Duran à partir du 1er janvier 2009. Enfin
le 22 juin 2011, il est promu au rang de président-directeur général1.
Son contrat ne sera pas reconduit en juin 2012.
En trois ans, « Olofsson aura coûté 60 à 70 millions au géant de la distribution – appartement de
fonction et voiture haut de gamme avec chauffeur compris –, alors qu'il lui aura fait perdre près de 7 milliards de valeur boursière »
Hé bien, pour celui qui devait réenchanter l'hyper (Planète et son gouffre financier) et remettre au gout du jour,
l'historique "1/4 d'heure d'avance" de chez Carrefour, il est parti avec son petit parachute doré...
C'est pauvres dirigeants qui n'arrivent pas à redresser le N°2 de la distribition mondiale, mais qui repartent toujours
avec un beau chèque afin cesser leur collaboration avec Carrefour...
En mars 2012, les prix étaient supérieurs de 3,3% à ceux relevés le même mois de l'année précédente. En mars 2011, ils
étaient inférieurs de 0,3% à ceux de mars 2010.
Dans les hypermarchés, les prix ont baissé de 0,1% sur un mois, mais ont progressé de 3,0% sur un an.
Dans les supermarchés, ils ont également baissé de 0,1%, mais ils sont en augmentation de 3,6% par rapport à mars
2011.
Dans les autres points de vente, les prix ont augmenté de 0,3% sur un mois et de 5,4% sur un an.
Fortes augmentations pour les boissons et les viandes
En un an, les prix des produits alimentaires (hors produits frais) se sont renchéris de 3,5%. Ils ont baissé de 0,1%
entre février et mars.
Le prix des viandes a baissé de 0,2% sur un mois, en raison des "promotions consenties sur certains types de viande",
précise l'Insee. Mais il est en augmentation de 3,7% part rapport à mars 2011.
Les prix des boissons s'accroissent de 0,3% sur un mois et de 4,8% sur un an.
Les prix des produits d'entretien et de l'hygiène et beauté ont progressé de 2% sur un an et sont restés stables (0,0%)
entre février et mars.
Accusées d’étrangler leurs fournisseurs, les enseignes plaident la faiblesse de leur résultat net. En réalité, tout dépend
des rayons : si certains produits d’appel sont vendus à perte, d’autres sont de vraies vaches à lait…
Venus du Lot-et-Garonne, une poignée d’agriculteurs et leurs 40 tonnes de fruits et légumes ont investi la capitale le 18
août dernier. Place de la Bastille, ils ont cassé… les prix, comme chaque été depuis onze ans.
Une fois de plus, les clients se sont rués sur les poires et les tomates à 1,50 euro le kilo, deux fois moins que dans les
supérettes parisiennes. Pourtant, même à ce prix, les producteurs du Sud-Ouest ont bien gagné leur vie ce jour-là. Mieux, en tout cas, que le reste de l’année, lorsqu’ils négocient leurs cagettes
avec les acheteurs de la grande distribution. C’est d’ailleurs pour dénoncer les juteuses marges des Carrefour, Leclerc et Super U que le syndicat agricole Modef organise cette manifestation.
Pour les mêmes raisons, des opérations coups-de-poing moins pacifiques se multiplient un peu partout en France : en août, des cultivateurs du Gard ont attaqué des camions de fruits espagnols ; en
mai, des éleveurs des Pays de la Loire ont bloqué tout une journée l’accès à deux hypers Leclerc.
Pour ces producteurs, aucun doute, les grands méchants loups de la distribution prospèrent sur leur dos, et sur le nôtre,
en appliquant de grosses marges sur les primeurs achetées une bouchée de pain. Et leur colère paraît d’autant plus justifiée qu’un récent rapport de l’Observatoire des prix et des marges
agricoles semble leur donner raison. Selon ce document très officiel, le consommateur paie plus cher son lait, sa viande ou ses légumes quand les cours des matières premières s’envolent, sans que
les paysans récoltent les fruits de cette hausse… ni que les étiquettes rebaissent quand les marchés agricoles se calment.
Accusées de rouler tout le monde dans la farine, les six enseignes nationales répondent par une défense bien huilée :
certes, admettent-elles, leurs marges brutes s’accroissent, mais elles seraient dévorées par des factures de plus en plus lourdes – salaires, loyers, frais de transport… «Au final, notre bénéfice ne dépasse pas les 1,7%», jure ainsi Serge Papin, le président de
Système U. Un chiffre dans la moyenne de ceux livrés par la Fédération du commerce et de la distribution. Alors, qui croire ? En réalité, aussi bien les paysans s’estimant volés que les hypers
affichant leurs maigres résultats nets ! Car, en épluchant les comptes des magasins rayon par rayon et produit par produit, il apparaît clairement que la grande distribution fait son beurre sur
certaines marchandises – dont le frais – tout en bradant les produits d’appel très demandés par les clients.
Ainsi, le prix final d’un produit donné n’a pas grand-chose à voir avec son coût de fabrication. Il reflète plutôt la
politique commerciale de l’enseigne, voire du magasin lui-même, et le rapport de forces entre le distributeur et son fournisseur au moment de négocier les grilles de tarifs. Certes, pour une
grande surface standard, la marge brute tourne toujours entre 25 et 27% du chiffre d’affaires. Mais les combinaisons pour atteindre cette moyenne sont infinies : un hyper peut compter jusqu’à
100 000 références et chaque patron de magasin doit se creuser la tête en permanence pour trouver la marge juste sur chacun de ces produits.
Deux constantes toutefois : pour attirer le chaland, on mise toujours sur le carburant et sur les références stars, comme
le paquet de couches Pampers ou le pot de Nutella familial. «Les clients connaissent très bien ces produits, rappelle Olivier Geradon de Vera, vice-président de SymphonyIRI. S’ils les trouvent
plus chers qu’ailleurs, ils ne reviennent pas.» Or les discussions tarifaires avec ces grands noms de la conso tournent rarement à l’avantage des distributeurs, qui ne peuvent pas se permettre de
se passer des gammes de Kellogg’s ou de Palmolive. Ces articles très convoités sont donc mis en rayon à
des prix à peine supérieurs au coût d’achat.
Entre autres exemples, le rayon alcool, bourré d’Absolut et de Kronenbourg, ne rapporte presque rien au distributeur. Pour
compenser, celui-ci a souvent tendance à gonfler les étiquettes au rayon des biscuits apéritifs, puisque leur achat va souvent avec…
Ainsi, le client ayant fait une bonne affaire sur sa bouteille de pastis a toutes les chances de griller son avantage avec
ses emplettes de crackers !
Pour le consommateur, ces entourloupes sont d’autant plus difficiles à repérer que le rattrapage ne s’opère pas forcément
sur les produits les plus chers, au contraire. Ainsi, les articles vendus sous marque de distributeur (MDD) sont une valeur sûre pour remplir le tiroir-caisse d’un hyper, dont ils représentent
aujourd’hui le tiers des rentrées d’argent. En rayon, ils sont toujours moins chers que les grands noms. Mais l’écart des prix de revient est encore plus important, si bien que la marge brute
réalisée sur une MDD est en moyenne supérieure de 5 points à celle du produit de marque équivalent. Et l’avantage est bien supérieur dans les rayons où ces articles représentent une grosse part
des ventes : «Prenez les surgelés, suggère Kai Bandilla, du cabinet Simon-Kucher & Partners. Les distributeurs n’y ont plus vraiment de concurrent.
Du coup, ils peuvent choisir les prix qui leur conviennent.» A l’inverse, du côté des yaourts, où la bataille contre les
marques nationales fait toujours rage, les MDD ne rapportent pas grand-chose. Cette logique explique même les efforts d’innovation accomplis par les distributeurs ces dernières années.
En lançant des gammes thématiques estampillées terroir, bio ou équitable, comme les Mmm ! d’Auchan ou Monoprix Gourmet,
ils se retrouvent seuls en rayon, les industriels n’offrant pas de produits comparables, et sont donc libres de gonfler les tarifs.
Leur marge brute atteint alors 45 à 50%, soit un tiers du prix demandé aux clients !
Mais les enseignes ont d’autres vaches à lait, notamment dans les domaines où les fournisseurs, contrairement aux géants de
l’agroalimentaire, ne sont pas en position de négocier des prix confortables.
C’est le cas des produits frais : pris à la gorge par la concurrence étrangère, la bactérie E-coli et les soubresauts sur
les marchés agricoles, les paysans n’ont qu’à s’estimer heureux de pouvoir écouler leur production !
En face, les hypers peuvent vendre ces produits non transformés – viandes, poissons, fruits et légumes – jusqu’à deux fois
le prix d’achat. Quand ils ne se paient pas le luxe de les brader, si cela sert leur tactique commerciale. Daniel Sberna, patron d’un Intermarché niçois, compte ainsi sur ce rayon pour attirer le
client à cheval sur son quota quotidien de cinq fruits et légumes. Tomates et salades sont vendues à prix coûtant (en ajoutant seulement la TVA) aux détenteurs d’une carte de fidélité proposée à
7 euros par mois ou 60 euros par an.
Les 800 abonnés fournissent à l’ingénieux patron 8% de son chiffre d’affaires. «Je m’y retrouve grâce à l’augmentation de
la fréquentation du magasin», se réjouit celui qui est également responsable des relations avec les PME de l’enseigne Intermarché. Pour que les Caddie continuent de sillonner les allées de leur
magasin, chaque directeur n’hésite donc pas à perdre de l’argent sur certains produits.
Bien entendu, la formule varie selon le type d’enseigne. Car, si un quart du chiffre d’affaires suffit à financer la
logistique d’un supermarché moyen, un patron de Monoprix en centre-ville y laissera plus de plumes (30% du CA), en raison de son loyer plus élevé et de ses efforts de décoration. A l’inverse, un
hard discounter pourra se contenter de moitié moins.
Mais, au final, chacun affichera la même marge nette, inférieure à 2%. Pas de quoi ouvrir un coffre-fort à la banque, et
c’est à se demander par quel mystère les propriétaires de grandes surfaces se retrouvent toujours parmi les plus grosses fortunes locales. En réalité, l’enrichissement de ces barons ne se joue
guère dans les rayons, mais sur le marché de l’immobilier commercial. La poule aux œufs d’or de la grande distribution, ce sont en effet les murs qui abritent ce commerce bien peu rentable. Les
groupes intégrés comme Auchan ou Casino l’ont bien compris, puisqu’ils ont tous créé des filiales spécialement vouées à cette activité lucrative.
Quant aux patrons indépendants, au sein des groupements comme Leclerc ou Intermarché, nombre d’entre eux
possèdent leur magasin via des sociétés civiles immobilières et récupèrent ainsi une partie des charges d’exploitation. Loyer après loyer, ils se constituent un joli magot que même une faillite
ne risque pas d’entamer…
Les hypers font de belles marges sur les MDD :
- Prix de 1 kilo de pommes 1,99 euro : marge nette pour le distributeur 28% (0,56 euro)
- Prix d’un poulet de Loué (1 kg) 7,60 euros : marge nette pour le distributeur 13% (0,99 euro) contre
Prix d’un poulet MDD (1 kg) 6,25 euros : marge nette pour le distributeur 15% (0,94 euro)
- Prix d’une bouteille de coca-cola (1,5l) 1,33 euro : marge nette pour le distributeur - 19% (- 0,25
euro) contre Prix d’une bouteille de cola MDD (1,5 l) 0,53 euro : marge nette pour le distributeur - 11% (- 0,06 euro)
- Prix d’un paquet de nouilles fines panzani 0,90 euro : marge nette pour le distributeur - 19% (- 0,17
euro) contre Prix d’un paquet de nouilles fines MDD 0,55 euro : marge nette pour le distributeur 1% (0,006 euro)
- Prix d’une bouteille de vin baron de lestac 4,10 euros : marge nettepour le distributeur - 17% (- 0,70
euro) contre Prix d’une bouteille de vin rouge MDD 4,15 euros : marge nette pour le distributeur 4% (0,17 euro)
Ces données moyennes pour l’année 2011 nous ont été fournies par un grand réseau de supermarchés français. Les marges
nettes sont calculées à partir du prix d’achat moyen des produits aux centrales de l’enseigne et des charges d’exploitation moyennes des établissements. Les prix incluent la TVA payée par le
consommateur. Une marge négative signifie que le distributeur perd de l’argent sur chaque vente.
Selon une étude révélée par Les Echos, les marges réalisées par les producteurs n'ont cessé de baisser
depuis dix ans alors que celles des distributeurs ont bondi.
L'Observatoire des prix et des marges sur les produits
agricoles mis en place en septembre 2010 va rendre ses conclusions ce lundi. Selon le quotidien Les Echos, les 250 pages du rapport, réalisé à la demande du ministère de l'Agriculture
avec le concours de l'Insee et d'Agrimer, pointe la
responsabilité des enseignes de distribution dans le maintien des prix de vente aux consommateurs malgré la baisse des prix des matières premières.
Des cerises cinq fois plus chères
Les experts, chapeautés par Philippe Chalmin, professeur d'économie à l'université de Paris Dauphine, ont étudié les
productions agricoles les plus sujettes à de graves crises ces dix dernières années comme le lait, les viandes bovines et porcines, et les fruits et légumes. D'après leurs conclusions la
distribution a par exemple réalisé une marge brute importante et constante sur la viande rouge alors même que les éleveurs de cette catégorie enregistre les revenus les plus bas.
La situation est similaire en ce qui concerne la viande de porc. En dix ans, la part du prix final allant aux éleveurs est
passé de 45 % en 2000 à 36% en 2010. Dans le même temps, celle dévolue aux distributeurs a bondi de 39% à 55%. Sur le lait longue conservation, la marge
brute des enseignes a doublé quand celle des producteurs diminuait. Les distributeurs appliquent aussi de fortes marges sur les fruits et légumes. La cerise bigarreau a ainsi été facturée cinq
fois plus cher au consommateurs qu'elle n'a été payée par le distributeur. Seul segment où les marges des enseignes se sont réduites : les yaourts. Le rapport ne fournit pas d'explication mais
Les Echos estiment que la puissance des industriels comme Danone qui parviennent davantage à négocier les prix est l'une des raisons.
Rapport annuel
Le rapport, qui doit aider les parlementaires à mieux s'y retrouver dans le débat opposant
producteurs, industriels et distributeurs depuis des années, souligne néanmoins qu'il est difficile de suivre l'évolution du prix d'un produit de la production à son exposition dans les
linéaires. Les enquêteurs regrettent aussi que les distributeurs n'aient pas fourni tous les éléments nécessaires pour déterminer la composition des marges. Des informations qu'ils espèrent
réunir l'année prochaine, l'Observatoire doit en effet fournir un état des lieux de la situation chaque année.
Un concombre acheté au producteur 0,28 € et vendu en magasin 1,35 €,
une barquette de mâche payée 0,25 € et affichée en rayon 1,90 €,
1 kg de poireau acquis pour 0,40 € et revendu 1,95 €...
Voilà des exemples de ce qu'a pu relever, mardi, la fédération des maraîchers nantais en analysant les
étals de 30 supermarchés (8 enseignes) de l'agglomération nantaise.
Le constat est amer. « Les coûts de transport et de personnel de la grande distribution ne justifient
pas de tels prix aux consommateurs. L'écart vient donc des marges.
Dire que les légumes sont chers est faux : ils sont vendus cher, c'est différent », estime Louis
Vinet, producteur à Bouguenais et président national du groupe « Jeunes maraîchers ».
Forte concurrence étrangère
Les maraîchers nantais reprochent aussi aux supermarchés de trop souvent privilégier des produits venus
d'Espagne ou du Maghreb plutôt que des légumes produits localement. « Nous avons d'excellents primeurs qui ne trouvent pas place dans les rayons, déplore David Dubois, producteur à la
Planche. On trouve par contre nombre de légumes similaires étrangers, moins chers mais souvent de moins bonne qualité. »
« Le problème s'est accentué cette année, poursuit Louis Vinet. Certaines exploitations voient leur
chiffre d'affaires dégringoler. Faute de réussir à vendre, elles laissent pourrir ou jettent. Près de 3000 t de mâche ont été détruites en moins de mois. » Si rien ne change ces
prochaines semaines, la fédération menace de passer à l'action. « Ce sera beaucoup plus violent dans les rayons. »
Auchan installé aux cinq premières places, Carrefour en difficulté sur 58 % de ses hypers, l’unique Géant bouté hors du
classement et un nouveau venu chez Leclerc. Voilà quelques faits marquants tirés du Top 100 des premiers hypers de France, un classement exclusif édité pour la sixième année par
Linéaires.
Mais reprenons de la hauteur. La situation des 100 plus gros hypers fut moins sombre en 2010 que l’année précédente. Ils
sont effet 69 à avoir enregistré une hausse de leur chiffre d’affaires (essence compris), contre seulement 6 dans le classement 2009. Hors effet positif du carburant, le nombre de magasins en
progression tombe néanmoins à moins de 50.
En outre, exception faite des Carrefour de Lattes (- 7,2 % avec carburant), Portet-sur-Garonne (- 8,5 %),
Villiers-en-Bière et Claye-Souilly (- 5,9 %), le recul des mauvais élèves était relativement contenu (moins de 3 %, pour 24 des 31 magasins dans le rouge). Mais au global, 25 des 31 hypers
négatifs l’an dernier sont des Carrefour.
A l’inverse, 92 % des Auchan présents dans le classement sont repassés au vert, contribuant pour l’essentiel à la
progression du chiffre d’affaires cumulé du Top 100 : + 0,6 % (+ 110 M€) à 18,7 milliards d’euros, après - 4,1 % pour l’édition 2009.
4 Auchan à plus de 300 M€
Les trois premiers paquebots de la flotte Auchan affichent une hausse supérieure à 2,5 %, avec un record pour Vélizy (+
8,1 %), dont l’extension est manifestement une réussite. Grâce à sa dynamique commerciale, le Nordiste place cinq de ses magasins en tête du Top 100, dont quatre dépassent la barre symbolique des
300 M€ de CA (avec carburant) : Aubagne (321,9 M€), talonné par Vélizy (321,5 M€), ex-leader historique, Englos (304,7 M€) et Roncq (300,9 M€).
En progression de 0,6 %, Auchan St Priest (288,8 M€) déloge ainsi Carrefour Antibes de sa cinquième place. Ce dernier
est en recul de 1 %, tout comme Nice (- 1,7 %) et Montesson (- 3,2 %). Ils forment ensemble le trio de tête de l’enseigne.
Au final, Auchan renforce sa domination sur le Top 100 et y place 48 points de vente. C’est deux de plus qu’en 2009 :
Martigues (146,9 M€) et Dardilly (152,8 M€) font leur entrée. Carrefour se laisse distancer et perd un magasin pour tomber à 41 unités. Les hypers de Flins (78) et Givors (69) accèdent au Top
100, mais Barentin (76), Marseille Le Merlan (13) et Villabé (91) en sortent.
Géant Casino hors jeu
Derrière les deux ténors, Leclerc et Cora se partagent les miettes. L’indépendant place huit magasins, autant qu’en
2009. St Orens (31) sort du classement, tandis que Clermont-Ferrand (63) arrive directement à la 74e place (en cinquième position chez Leclerc), avec un chiffre d’affaires estimé par Linéaires de
160 M€.
Alors que les mauvais scores de La Valentine (- 11 % hors carburant) font définitivement sortir Géant Casino du Top 100,
Cora maintient ses trois plus gros points de vente : Mundolsheim (176,6 M€ estimés), Massy (169,4 M€ estimés) et Houdemont (167,9 M€ estimés), qui pointent aux places 49, 56 et 59.
Patricia Bachelier
Les 10 chiffres du Top 100 à retenir
4 hypers à plus de 300 M€ de CA
48 Auchan, 41 Carrefour, 8 Leclerc et 3
Cora
187,7 M€ de CA moyen
13 571 m² de surface moyenne
14 140 €/m² de productivité moyenne
175 M€ séparent le n°1 du dernier du Top 100
Le CA, TTC, intègre le carburant, y compris pour le calcul de la productivité moyenne.
Cette année, l'assemblée générale de la Fédération départementale des syndicats des exploitants agricoles (FDSEA) des
cantons de Sedan et de Raucourt s'est déroulée en mairie de Raucourt sous la présidence de Philippe Baudet. La baisse des prix de la viande bovine et porcine était au cœur des débats. A cette occasion, les agriculteurs demandent
des prix rémunérateurs et l'allégement des charges franco-françaises. Alors que le renouvellement des contrats entre la grande distribution et industriels se négocie en ce moment, des promotions
jugées scandaleuses en grande surface saignent les exploitants.
Les citoyens doivent être conscients des distorsions qui existent entre le prix payé au producteur et le prix payé par le
consommateur.
Ainsi, entre 1992 et 2010, le prix de la viande de bœuf payé à l'exploitant diminuait de 8 %, pendant que
le consommateur payait sa viande 50 % de plus.
On peut se poser la question du prix payé aux producteurs et de la répartition de la marge entre production et
distribution.
Philippe Baudet rappelle que cette année, on a dû, une fois de plus, se battre contre les industriels et les
transformateurs. Ainsi, les agriculteurs ardennais n'ont eu d'autre choix que de se joindre aux nombreux producteurs français, afin de bloquer les abattoirs du groupe Bigard qui représente 42 %
du marché de l'abattage de la viande bovine française. Il fallait que Bigard revienne à la table des négociations, afin que les éleveurs puissent défendre leurs revenus à travers les prix.
Christian Deglaire et Ludovic Tavenaux, respectivement président du canton de Sedan-sud et de celui de Raucourt, ont mis
l'accent sur les charges qui plombent les producteurs. Les contraintes sanitaires franco-françaises mettent un boulet au pied des éleveurs. Thierry Bosserelle, président du canton de Sedan-nord, a, quant à lui, déploré la même situation au niveau des charges pour
les maraîchers de son canton. Une concurrence au sein même de l'Union Européenne existe. Ainsi, les souplesses qui existent chez nos voisins allemands, en terme de TVA et de charges sociales, ne
permettent pas aux agriculteurs français d'être concurrentiels.
CARCASSONNE. Hier, à l'appel du CDJA, des éleveurs de bovins ont fait une descente dans deux supermarchés
carcassonnais pour dénoncer l'écart, jugé "trop important", entre le prix de vente de la viande en magasin et les prix d'achat à la ferme.
Payé 2,90 euros le kilo à l'éleveur.
A qui profite la marge ?" C'est le message qu'une quinzaine d'éleveurs
audois ont véhiculé, hier après-midi, à l'appel du CDJA, dans deux supermarchés de Carcassonne (Géant Casino et Leclerc), via un étiquetage spécifique apposé, sur les étals et les barquettes de
viande bovine française.
Le but de l'opération était d'attirer l'attention des consommateurs et des enseignes de la grande distribution, sur
l'écart, jugé "trop important", entre le prix de vente de la viande en magasin, et les prix d'achat à la ferme.
Dans ce casde figure, les
éleveurs estiment, selon qu'ils sont engraisseurs ou "naisseurs", " travailler à perte" ou ne pas "dégager suffisamment de bénéfices pour vivre décemment.
" 3,6 euros le kilo pour une vache de qualité
Il est vrai que la moyenne des prix de vente de la viande bovine en supermarché se situe
autour des 10 euros le kilo, avec des pointes dépassant les 20 euros pour les morceaux les plus nobles (côte, entrecôte, filet, notamment).
Dans le même temps, le kilo de carcasse se négocierait à la ferme, dans le meilleur des cas, à 3,60 euros, "pour une vache
engraissée de très très belle qualité", dixit Nicolas Lassalle, président de la Fédération départementale bovine.
Après la séquence étiquetage, les agriculteurs ont demandé aux responsables des grandes surfaces concernées, de bien
vouloir leur expliquer ce qui justifiait un tel écart de prix.
Seul le directeur de Géant Casino, Patrice Zuolo, s'est rendu auprès des éleveurs, se déclarant "tout à fait disposé
à les rencontrer". Mais "dans d'autres circonstances", et "après s'être renseigné sur le détail de la filière."
Au Leclerc, ce sont les chefs de rayon qui ont composé avec les contestataires.
Une délégation reçue en préfecture Hier, vers 16 h, une délégation de trois éleveurs a été reçue en préfecture, par le
responsable de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), M. Dairien, et le chef du service agriculture de la DDTM, M. Fayolle. Cette fois-ci, il était question d'attirer
l'attention des pouvoirs publics sur les exportations de viandes venues du marché Sud américain. "L'élevage sud américain se fait à coup de déforestation de la forêt amazonienne, et aux dépens
d'une main d'oeuvre payée à très bas prix. De plus, l'Amérique du Sud n'a pas les mêmes contraintes sanitaires que nous. Dans ce cas d'espèce, l'éleveur français, ne peut rivaliser", expliquait
Thomas Ortiz, responsable de la branche élevage, au sein du Centre départemental des jeunes agriculteurs.
Auchan et Carrefour dominent toujours outrageusement le top 100 des premiers hypers en chiffre d’affaires
mais les deux enseignes ont souffert. Seuls six hypers sur 100 ont vu leur ventes progresser. Numéro un, Auchan Aubagne est le seul à dépasser les 300 millions d’euros.
« Le positif est de retour. » Le slogan de Carrefour paraît bien décalé au vu des performances des 100 premiers hypers en chiffre d’affaires. Le décompte est simple. Au sein du top 100
2009 établi par Linéaires, seuls six hypers ont vu leur ventes progresser…
Pour les autres, la dégringolade est souvent sévère.
Pour 70 d’entre eux, elle dépasse les 3 %. 20 % des pensionnaires du top 100 ont reculé de 6 % ou plus. Les bonnets d’âne ont terminé l’année à - 10 %.
Au total, le chiffre d’affaires cumulé des 100 premiers hypers a chuté de 4,1 % à parc constant (avec
carburant). L’exercice 2009 a été pénalisé par la baisse du prix de l’essence, mais, hors carburant, la tendance est du même tonneau : - 2,4 % à magasins comparables.
Auchan Vélizy perd sa couronne
Si l’on inclut les ventes de carburant, ces gros « bouclards » pèsent à eux seuls la bagatelle de 18,7 milliards d’euros. L’équivalent des ventes totales de Système U.
Qui sont-ils ? Auchan et Carrefour écrasent le palmarès.
L’enseigne nordiste place 46 hypers et Carrefour 42. Trois autres enseignes se partagent les miettes.
Leclerc place huit hypers (+ 2 en un an) et Cora trois (- 1).
Géant Casino n’y compte que son paquebot de Marseille-La Valentine. Hors carburant, il émarge à 132,5 M€, en baisse de 10,3 % !
L’édition 2009 du top 100 des hypers est aussi marquée par un changement de leader. Après des années de règne, Auchan Vélizy (78) a perdu sa couronne, pénalisé il est vrai par des travaux. Le
titre de premier hyper français reste dans le giron du groupe nordiste avec Auchan Aubagne qui culmine à 303,8 M€, carburants compris. C’est le seul hyper dépassant la barre symbolique des 300 M€
alors que six l’avaient franchie en 2008. Auchan Aubagne fait doublement figure d’exception dans le haut du classement du top 100. Parmi les 40 premiers hypers en chiffre d’affaires, il est le
seul dont les ventes ont progressé (+ 0,3 %).
Hors essence toutefois, Auchan Vélizy reste numéro un avec 276,7 M€ (- 1,5 %). Cinquième dans le top 100 à
290,3 M€ (avec carburant),
Carrefour Antibes conforte sa place de leader chez Carrefour.
Les chiffres à retenir
1 seul hypermarché dépasse les 300 M€ de CA avec carburant (- 5 en un an)
85 hypers sont milliardaires en francs (- 11 en un an)
46 Auchan (+ 1) et 42 Carrefour (- 2) dans les 100 premiers
18,7 Mds €. C’est le chiffre d’affaires (avec carburant) cumulé des 100 premiers
hypers
157,9 M€ de CA séparent le 1er hyper français, Auchan Aubagne, 303,8 M€, du 100ème, Auchan
St-Brice (95), 145,9 M€
Exclusif : Le top 100 des hypers français en chiffre d’affaires
:
Le ras le bol du discours de la grande distribution, qui nous jure les yeux dans les yeux et la main sur le coeur, qu'elle se bat pour notre pouvoir d'achat... alors que toutes les enseignes font depuis des années d'énormes bénéfices sur le dos des consommateurs...