À Carrefour, les négociations salariales et les conditions de travail ont amené les syndicats, et surtout Force Ouvrière, à
lancer un mouvement de grève national, ce samedi. Dans les deux magasins de Beaulieu et de la Beaujoire, où ce syndicat est majoritaire, 80 % des employés ont suivi le mouvement, dès
8 h, hier matin. En réponse au préavis, une affiche annonçant la reprise des négociations pour le 13 avril était placardée par toutes les directions des 110 Carrefour en France, le
vendredi matin, mais l'effet dissuasif escompté n'a pas eu lieu.
À Beaulieu
Les grévistes ont tout d'abord décidé de se placer, le matin, du côté des portes réservées aux convoyeurs de fonds de la
Brinks, et comme le règlement interdit toute présence autour des transferts de fonds, ceux-ci sont repartis sans dépôt d'argent. Puis, une soixantaine d'employés se sont dirigés vers l'entrée
du Carrefour et ont filtré les entrées des clients, en chantant et distribuant des tracts afin d'informer la population de la teneur de leur mouvement. Ambiance bon enfant, même du côté de
Jacky Le Commandeur, directeur du magasin : « Nous respectons le droit de grève. Tant que cela se passe bien, pas de problèmes. Et nous nous adaptons pour servir au mieux
notre clientèle. »
À la Beaujoire
Si les grévistes étaient aussi nombreux, l'ambiance était là plus tendue. Jacques Landrin, le directeur (qui n'a pas
souhaité s'exprimer), a, selon le syndicat, fait appel à des intérimaires (une vingtaine) pour le travail de nuit. « Inacceptable, explique Alain Fargues, délégué de Force
ouvrière. Nous verrons lundi quelles suites donner après en avoir référé à l'Inspection du travail. C'est une atteinte au droit de grève. Et pour couronner le tout, dès
8 h 30, un huissier était sur place pour constater notre mouvement. » L'action des grévistes dans ce magasin aux multiples entrées de parkings et de magasin, était un
peu différente. Le filtrage s'est effectué aux deux entrées de parkings, ce qui a entraîné, surtout un samedi, de longues files de voitures et des clients agacés, choisissant le plus souvent
d'aller faire leurs courses ailleurs.
À Saint-Herblain
Seul magasin nantais où le syndicat Force ouvrière n'est pas représenté, vingt-cinq employés (10 %) avaient
néanmoins décidé de se joindre au mouvement national, « car nous sommes dans la même panade », pouvait-on entendre. L'action était forcément moindre et se résumait à
une information devant les portes d'entrées. « Y'en a marre de voir les actionnaires se remplir les poches, alors qu'on nous refuse une augmentation de 3 % de
salaire et qu'en plus, on nous sucre notre intéressement », s'exclame l'une des grévistes.
Malgré tout, les trois centres commerciaux sont restés ouverts toute la journée.
À Carrefour, les négociations salariales et les conditions de travail ont amené les syndicats, et surtout Force Ouvrière,
à lancer un mouvement de grève national, ce samedi. Dans les deux magasins de Beaulieu et de la Beaujoire, où ce syndicat est majoritaire, 80 % des employés ont suivi le mouvement, dès
8 h, hier matin. En réponse au préavis, une affiche annonçant la reprise des négociations pour le 13 avril était placardée par toutes les directions des 110 Carrefour en France, le
vendredi matin, mais l'effet dissuasif escompté n'a pas eu lieu.
À Beaulieu
Les grévistes ont tout d'abord décidé de se placer, le matin, du côté des portes réservées aux convoyeurs de fonds de
la Brinks, et comme le règlement interdit toute présence autour des transferts de fonds, ceux-ci sont repartis sans dépôt d'argent. Puis, une soixantaine d'employés se sont dirigés vers
l'entrée du Carrefour et ont filtré les entrées des clients, en chantant et distribuant des tracts afin d'informer la population de la teneur de leur mouvement. Ambiance bon enfant, même du
côté de Jacky Le Commandeur, directeur du magasin : « Nous respectons le droit de grève. Tant que cela se passe bien, pas de problèmes. Et nous nous adaptons pour servir au
mieux notre clientèle. »
À la Beaujoire
Si les grévistes étaient aussi nombreux, l'ambiance était là plus tendue. Jacques Landrin, le directeur (qui n'a pas
souhaité s'exprimer), a, selon le syndicat, fait appel à des intérimaires (une vingtaine) pour le travail de nuit. « Inacceptable, explique Alain Fargues, délégué de
Force ouvrière. Nous verrons lundi quelles suites donner après en avoir référé à l'Inspection du travail. C'est une atteinte au droit de grève. Et pour couronner le tout, dès
8 h 30, un huissier était sur place pour constater notre mouvement. » L'action des grévistes dans ce magasin aux multiples entrées de parkings et de magasin, était un
peu différente. Le filtrage s'est effectué aux deux entrées de parkings, ce qui a entraîné, surtout un samedi, de longues files de voitures et des clients agacés, choisissant le plus souvent
d'aller faire leurs courses ailleurs.
À Saint-Herblain
Seul magasin nantais où le syndicat Force ouvrière n'est pas représenté, vingt-cinq employés (10 %) avaient
néanmoins décidé de se joindre au mouvement national, « car nous sommes dans la même panade », pouvait-on entendre. L'action était forcément moindre et se résumait
à une information devant les portes d'entrées. « Y'en a marre de voir les actionnaires se remplir les poches, alors qu'on nous refuse une augmentation de
3 % de salaire et qu'en plus, on nous sucre notre intéressement », s'exclame l'une des grévistes.
Malgré tout, les trois centres commerciaux sont restés ouverts toute la journée.