26 novembre 2009
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"Nous sommes économiquement morts !"
"Les vignerons du Midi sont économiquement morts" . Dès le début de son discours, hier après-midi dans le jardin du Peyrou à Montpellier, devant un parterre de plusi eurs milliers de manifestants, Philippe Vergnes a planté le décor.
Le président du syndicat des Vignerons du Midi est formel. Malgré deux petites récoltes, "les vignerons sont abandonnés sans aucune perspective d'avenir !".
Pour la profession, "la situation ne s'améliorera que si les cours du vin augmentent pour le producteur". Une solution qui passe inévitablement par la grande distribution.
"Je salue le producteur qui a eu l'ingéniosité de déposer un kilo de carottes sur le bureau du
Président de la République, poursuit Philippe Vergnes.
Mais face à la grande distribution, les carottes sont cuites !".
Le leader syndical d'argumenter :
"Sous couvert de défense des consommateurs, la grande distribution assassine la viticulture et se gave. Elle marge à plus de 60%. Le prix des vins de pays a augmenté de 14 % alors que le prix payé aux producteurs a diminué de 9 %".
"Travailleurs sans revenu"
Et d'interpeller le Président de la République : "Il est de votre responsabilité de stopper ce truandage. Quinze centimes de plus par bouteille donnerait un peu d'espoir aux vignerons. Nous ne sommes plus des travailleurs pauvres, nous sommes des travailleurs sans revenu. A quand notre intégration dans le commerce équitable ?".
Pour la profession, tout ce gâchis aurait pu être évité. "Les aides à l'hectare étaient la solution", explique Philippe Vergnes. Elles n'ont pas été accordées, notamment sous la pression des syndicats agricoles à vocation générale. "Nous sommes victimes d'une injustice. Il est insupportable que l'Etat français cautionne une telle manoeuvre".
Pour conclure, Philippe Vergnes a lancé un ultime appel au secours au Président de la République : "Nous sommes au bout, c'est la descente aux enfers. Nous ne sommes pas en mesure d'attendre 2013. Nous avons besoin d'une réponse immédiate". Et un avertissement aussi : "Il ne faudra pas s'étonner si certains se révoltent ou se laissent aller au désespoir...".
Source: l'indépendant.fr
Mais face à la grande distribution, les carottes sont cuites !".
Le leader syndical d'argumenter :
"Sous couvert de défense des consommateurs, la grande distribution assassine la viticulture et se gave. Elle marge à plus de 60%. Le prix des vins de pays a augmenté de 14 % alors que le prix payé aux producteurs a diminué de 9 %".
"Travailleurs sans revenu"
Et d'interpeller le Président de la République : "Il est de votre responsabilité de stopper ce truandage. Quinze centimes de plus par bouteille donnerait un peu d'espoir aux vignerons. Nous ne sommes plus des travailleurs pauvres, nous sommes des travailleurs sans revenu. A quand notre intégration dans le commerce équitable ?".
Pour la profession, tout ce gâchis aurait pu être évité. "Les aides à l'hectare étaient la solution", explique Philippe Vergnes. Elles n'ont pas été accordées, notamment sous la pression des syndicats agricoles à vocation générale. "Nous sommes victimes d'une injustice. Il est insupportable que l'Etat français cautionne une telle manoeuvre".
Pour conclure, Philippe Vergnes a lancé un ultime appel au secours au Président de la République : "Nous sommes au bout, c'est la descente aux enfers. Nous ne sommes pas en mesure d'attendre 2013. Nous avons besoin d'une réponse immédiate". Et un avertissement aussi : "Il ne faudra pas s'étonner si certains se révoltent ou se laissent aller au désespoir...".
Source: l'indépendant.fr