Son enfant de 15 mois a été malade durant plusieurs jours. Elle lui avait donné un petit pot périmé. Sauf qu'elle venait de l'acheter dans les rayons de l'hypermarché Géant. Cette maman est en colère et ne veut pas se contenter d'un bon d'achat et d'une lettre d'excuse.
C'est sûr, mieux vaut toujours vérifier la date de péremption avant de prendre
un produit dans les rayons. C'est plus prudent. « Mais quand même, quand c'est pour les enfants, on se dit que c'est bien surveillé », explique Cathy F., une maman roubaisienne. Elle le
reconnaît, le 8 juin dernier dans l'hypermarché Géant du centre-ville, elle n'a pas vérifié la date limite de consommation des petits pots pour bébé qu'elle achetait. Et le lendemain, elle a
donné une de ces purées à sa fille de 15 mois.
C'est quand son enfant a commencé à avoir la diarrhée qu'elle a jeté un oeil sur l'emballage. À consommer jusqu'au... 15 avril 2010 pour l'un, 29 mai 2010 pour l'autre ! Cathy F. a commencé par
conduire sa petite chez le médecin de garde et comme elle était encore malade le lundi, elle s'est rendue chez son médecin traitant. Selon cette dernière, peu de place pour les doutes : les
symptômes sont liés à l'absorption de denrées périmées. « Son état n'était pas catastrophique, mais quand il s'agit d'enfants de moins de deux ans, c'est normal de s'inquiéter,
affirme-t-elle. Je lui ai dit d'aller à l'hôpital si la diarrhée persistait. »
Des faits « exceptionnels »
Finalement, la fillette de 15 mois s'est remise. Mais sa maman est en colère
contre Géant. Elle s'est rendue à la direction de l'hypermarché du centre-ville pour le faire savoir. Le directeur, Guillaume Cornilleau, ne cherche pas à nier les faits. Mais selon lui, ils
restent « exceptionnels ».
« Des contrôles sont faits de manière régulière. La procédure veut que les produits récents soient entreposés derrière les produits plus anciens. Des contrôles réguliers sont effectués par les employés et par des sociétés extérieures. »
Bref, même si Cathy F. n'est pas la seule à avoir connu pareille mésaventure, ce que Guillaume Cornilleau admet aussi, il faut comparer ces incidents au volume des denrées écoulées chaque année chez Géant.
« Depuis, précise encore le directeur, le nécessaire a été
fait. »
Des excuses et un bon d'achat
De fait, la maman roubaisienne a reçu une lettre d'excuse accompagnée d'un bon d'achat de 25 E valable trois mois. Pas tout à fait ce qu'elle attendait : « Le directeur aurait déjà pu
demander des nouvelles de ma petite... » dit-elle. Mais ce qu'elle souhaite surtout, c'est que les responsables roubaisiens se fassent « taper sur les doigts ». Elle a donc écrit
au siège de Géant-Casino, à Saint-Étienne. Par contre, elle n'envisage pas de déposer plainte.