Cette fois, c'est Auchan qui a tiré le signal d'alarme. Fin mai, dans une note interne, le distributeur nordiste a fait passer un message musclé à ses équipes françaises : « Gel immédiat de tous les investissements, suspension de tout nouveau projet de drive, abandon des extensions de magasin. » « C'est un électrochoc », assène Pascal Saeyvoet, délégué syndical central FO du groupe de la famille Mulliez.
Auchan n'est pas l'exception. Vendredi 6 juin, les salariés des 26 entrepôts Lidl, leader du hard discount en France, ont observé une journée de grève nationale pour protester contre « les conditions de travail » et un projet d'ouverture le dimanche matin.
Semaine après semaine, le climat se durcit dans la grande distribution française. Début mai, l'annonce de la vente des 865 magasins Dia par sa maison mère espagnole a fait l'effet d'une déflagration.
Quelque 7 500 emplois sont concernés, et le dossier est suivi de près par Bercy.