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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 13:33

 

 

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Pourquoi Carrefour Planet n'a pas fonctionné

 

Trois mois après l'inauguration de ce nouveau concept, le point de vente d'Ecully a vu son chiffre d'affaires progresser seulement de 4,7% alors que celui de Vénissieux atteint 10,7%.

 

La belle mécanique a fait flop.

 

L'hypermarché Carrefour Planet d'Ecully, vitrine du chantier européen de rénovation des grandes surfaces du groupe, patine. "Les résultats sont décevants", a du admettre hier Lars Olofsson, directeur général du groupe dans un entretien au Wall Street Journal. Les syndicats, en négociation avec la direction sur plusieurs dossiers sociaux, ne s'étaient pas privés d'éventer les performances de l'hyper le plus observé de France aujourd'hui.

Trois mois après l'inauguration de ce nouveau concept, le point de vente d'Ecully a vu son chiffre d'affaires progresser seulement de 4,7% alors que celui de Vénissieux atteint 10,7%. Or il fallait atteindre au moins la barre symbolique des 10% de croissance pour que le pari soit gagné. Les objectifs de croissance fixé en septembre par Carrefour sont même encore plus ambitieux puisque la direction a évoqué un chiffre d'affaire additionnel de 18% pour les 500 hypers rénovés d'ici 2015.

On en est encore bien loin. Carrefour a donc besoin d'un peu plus de temps.

C'est la raison pour laquelle la direction a reporté à 2011 la transformation de 5 hypers prévus avant la fin de l'année.

Pourquoi le mécanisme tarde à s'enclencher à Ecully ? Le concept tel qu'il a été présenté a réveillé un hypermarché totalement endormi. Sans conteste, Carrefour Planet a réenchanté la grande surface avec un déploiement de corners très attractifs, une offre et une présentation modernisées et des services à la pointe de l'innovation (crèche, ligne bleue aux caisses, conseils pratiques à l'achat...).

C'est donc un hyper très animé qu'a créé Carrefour. Qui dit animation, dit animateurs. Pendant la période de forte médiatisation (jusqu'en octobre),

la direction a appelé en renfort une soixantaine d'intérimaires lesquels ont été, d'après nos informations, en grande partie, renvoyé chez eux courant octobre.

Depuis un mois, le magasin ne répondrait plus aux promesses initiales. Faute de

 personnel, les ruptures de stock sont nombreuses, "le magasin est moins bien tenu", confirme un consultant qui travaille sur ce dossier. De quoi déstabiliser la clientèle.

 



Mais ce n'est sans doute pas la raison essentielle du manque d'appétence de la clientèle pour cet hyper ultra moderne. En le rénovant, Carrefour a généré une montée en gamme significative de cette grande surface devenue une sorte de Monoprix géant. Les promos, têtes de gondole et autres mécanismes tarifaires n'y feront pas grand-chose : dans la tête du public, cet hyper est monté d'un cran. Il est donc, à leurs yeux forcément plus, cher.

C'est donc toute l'image-prix du magasin qui est aujourd'hui brouillée.
 

Rien n'est néanmoins perdu. Olofsson a demandé à James McCann, le directeur de Carrefour France, de corriger le tir avant Noël. L'une des clés va consister à multiplier les produits d'appels. Le groupe vient d'accélérer massivement son plan de sourcing de produits chinois pour proposer plusieurs offres par jour spectaculaires.

Comme un vélo enfant vendu à 49 euros. Une mécanique ultra classique pour réamorcer la pompe mais forcément limitée.

 

 

Source: Challenges

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 10:18

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Comment j’ai tenté d’escroquer Carrefour de 3 radis ou le vilain consommateur contre le géant capitaliste moralisateur


Honte sur moi, misérable consommatrice, en ce jeudi 10 décembre 2009, j’ai tenté de voler les magasins Carrefour de 3 goûteux spécimens de Raphanus Sativus, alias le bon vieux radis rose.


Comme tous les 15 jours depuis près de 10 ans, je fais mes courses dans une enseigne Carrefour. Comme tous les 15 jours, je remplis mon caddie de victuailles que M. Carrouf a l’extrême charité de bien vouloir mettre à ma disposition dans ses étalages étincelants ! Me servant une botte de radis roses au rayon légumes, j’ajoute au sachet les 2 ou 3 radis esseulés qui se désespèrent au fond de leur cagette en bois.

De passage en caisse, l’hôtesse inspecte scrupuleusement le sachet de radis et déclare, comme annonçant une sentence de justice : « il y en a plus qu’une botte ». Je lui confirme qu’effectivement, il y a 2 ou 3 radis de plus au fond du sachet. Et prenant son ton de moral le plus profond, elle entame une leçon de vie m’expliquant qu’il ne faut pas le faire, que ce n’est pas bien, que « vous imaginez si tout le monde fait pareil »…

Me sentant dans mon droit, je lui réponds que ce serait dommage que personne ne les prenne, dans la mesure où les employés du magasin vont les jeter et qu’il s’agirait alors de gaspillage.
 A ma réplique, l’hôtesse ne se démonte pas, et je l’observe alors, médusée, plonger sa main dans le sachet et retirer les 3 radis coupables pour les jeter, avec un bruit sec, au fond de sa poubelle de caisse.

 Je suis abasourdie ! Tentant sans doute d’adoucir son geste ou d’y mettre un peu plus de forme, elle ajoute que je n’ai peut-être pas fait attention pour ma part en ajoutant ces radis supplémentaires mais que certains clients (quel affront !) le font exprès. J’hésite à lui répondre ou à en rester là.

Après tout, même si sa réaction me surprend, ce n’est qu’une histoire de tubercule. Sans aucun énervement, je tente néanmoins une poursuite de conversation, simplement pour voir où elle nous mène. Je lui réponds alors qu’en réalité, je les ai ajoutés intentionnellement dans le sachet et que je l’assume très bien. Elle repart dans des phrases de moralisatrice…Sa morale à elle ne m’atteint pas beaucoup ; ce que je trouve immoral moi, c’est de préférer jeter délibérément de la nourriture plutôt que de la laisser à un client, quand bien même il est en train de payer 1€ pour une botte de radis.

 Je suis stupéfaite par sa réaction et le ton si grave qu’elle prend pour cette affaire ridicule. Et amusée à la fois. Aussi, tentant la carte de l’humour, au moment où l’hôtesse scanne mon sachet de pain tranché, je lui dis sur le ton de la confidence qu’en récupérant mon pain dans la trancheuse libre-service, j’ai ajouté un crouton qui était resté au fond de la machine, sans doute abandonné par le client précédent.

 Mais j’ai beau scruter son visage, mon interlocutrice ne se déride pas : chez Carrefour on positive, mais on n’a visiblement pas le sens de l’humour.
 Elle s’offusque même un petit peu, ne comprenant pas que « je le prenne comme ça » et elle ajoute, incarnant un instant toutes les belles valeurs et les beaux discours qu’a du lui inculquer M. Carrouf que « si ça continue, on va faire payer les bottes de radis au kilo, parce que pour les bottes de carottes c’était pareil, les gens enlevaient les fanes pour aller les peser et du coup, maintenant on les paye au poids et même qu’il y a des gens qui secouent les bottes de radis pour récupérer quelques unités supplémentaires».

 Impressionnant, confondant, bouleversant ! J’ai envie de lui dire de tout arrêter, de laisser là sur son tapis de caisse mécanique son discours mécanique et de brancher son cerveau – le vrai – pour réfléchir à la situation et se demander ce qui compte vraiment. Tout son discours de malhonnêteté du client, de mauvaises manières, ses accusations de vol sous-jacentes sont déclamées là, dans ce temple de la consommation et bizarrement, ça sonne faux. Mais elle n’a pas l’air de le ressentir. J’ai l’impression d’être sur une autre planète, mais je suis simplement chez Carrefour, enseigne affichant 97,6 milliards de chiffre d’affaires en 2008. Je la laisse à ses récriminations.

Après tout, qu’il y en ait un de plus ou de moins dans le sachet, moi je vais déguster ma botte en rentrant et je ne me sens pas coupable le moins du monde.
 Se pourrait-il que je n’ai pas réalisé la portée de mon geste ?
 Se pourrait-il que moi et d’autres gueux mettions en péril la réussite économique de l’enseigne à force de nous attribuer quelques radis supplémentaires au lieu de les laisser partir à la poubelle ?
Je m’interroge.
D’ailleurs, je suis encore en proie à mes questionnements au moment où j’emballe mes courses restantes, règle la note gracieusement (grassement ?) et souhaite à l’hôtesse une bonne soirée. D’autres questions existentielles naissent de cette expérience enrichissante et me troublent : à quelle botte appartenait les radis tombés au fond de la cagette ? Combien de radis compte une botte ? Combien pèse une botte de radis ? Autant de questions que j’oublierai sans doute rapidement après une bonne nuit de sommeil.
 Tandis que mon hôtesse, elle, se les posera peut-être le lendemain, en retournant travailler pour des radis chez Carrefour….

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 12:55

 

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Des manifestants ont bloqué ce matin l'accès de l'hypermarché Carrefour Boisseuil à Limoges.

Entre 8h et midi, une centaine de manifestants - des travailleurs et quelques étudiants en Lettres - a bloqué les rond-points d'accès au Carrefour Boisseuil, ouvert toute la matinée en ce jour férié.

Une action coup de poing pour protester contre le travail les jours fériés, mais aussi contre la réforme des retraites.

 

 

 

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 12:53

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Des rayons traditionnels  qui disparaissent (Boucherie, Boulangerie), pour devenir en « libre service »…

La boulangerie/pâtisserie : tous les magasins les uns après les autres sont en train de basculer  en « surcongélation»…

Plus besoin  de boulangers et de pâtissiers, apprentis,  poser le gâteau, la tarte de la chambre froide dans la vitrine, un(e) simple employé(e) suffit amplement…

 

Idem pour la boucherie, toute la viande sera mise sous barquette directement à l’abattoir, comme cela plus besoin de main d’œuvre « spécialisée » en magasin, un(e) simple employé(e) suffit amplement pour mettre des barquettes en rayon…

 

Mais je vous rassure, le prix en caisse lui continuera bien à augmenter  

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 10:43

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Environ soixante-dix manifestants bloquent les accès du centre commercial Carrefour, à Quimper, depuis 9 h ce jeudi matin.
 Depuis ce matin 8 h 30, 70 à 80 personnes, militants et sympathisants de FO, Solidaires, AC, bloquent les trois accès à l'hypermarché de Carrefour. Cette action poursuit deux objectifs : protester contre la loi sur les retraites et l'ouverture des magasins le dimanche et les jours fériés.
A chaque entrée, des feux de palette ont été allumés. Les clients comme les salariés n'ont pas pu avoir accès au parking. Les automobilistes ont préféré faire demi-tour. Quelques clients ont néanmoins franchi les barrages à pied pour aller faire leurs courses. Dans la galerie commerciale, à 10 h, certains commerçants indépendants envisageaient de baisser leur rideau et de renvoyer leur personnel pour la journée.

Les accès à l'hypermarché Carrefour de Quimper ont été débloqués vers midi. Les clients peuvent de nouveau accéder aux parkings.

L'hypermarché était bloqué depuis ce matin 8 h 30 par 70 à 80 personnes, militants et sympathisants de FO, Solidaires, AC, NPA. Ils poursuivaient deux objectifs : protester contre la loi sur les retraites et l'ouverture des magasins le dimanche et les jours fériés. A chaque entrée, des feux de palette ont été allumés.

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 18:09

 

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Les prud'hommes de Grenoble ont condamné mardi le groupe de distribution Carrefour à payer près de 400.000 euros d'arriérés de salaires à plus d'une centaine de salariés d'un hypermarché Carrefour en Isère, qui affirment avoir été payés en dessous du Smic.

Lors de cette action qui a été la première procédure collective devant un conseil de prud'hommes en France en février 2009, selon l'avocat des plaignants Me Pierre Janot, les 128 salariés ont réclamé l'ajustement de leur salaire de base de ces cinq dernières années au montant du Smic.

 

Les plaignants reprochaient à la direction du Carrefour de Saint-Egrève d'avoir indemnisé un «forfait pause» pour compléter la rémunération et l'aligner sur le montant du Smic. Or, selon eux, cette indemnisation ne dispense pas le magasin de payer un salaire de base au Smic.

Dans ses attendus, le tribunal a notamment relevé que le «montant de la pause» était «défalqué du salaire brut» alors qu'il «devrait venir en sus du salaire et même être intégré à celui-ci».

De son côté le groupe Carrefour, qui a annoncé son intention de faire appel de cette décision, a affirmé qu'il «applique la réglementation sociale en vigueur et ne paie aucun de ses salariés en dessous du Smic»

 

.

Le groupe a été visé par plusieurs autres procès du même type en France.

En juin dernier, la cour d'appel de Lyon avait relaxé Carrefour condamné en 2008 à une amende cumulée de 1,287 million d'euros pour avoir payé en dessous du Smic horaire 429 salariés de deux de ses magasins dans le Rhône.

 

Le 15 octobre dernier, le groupe a également comparu pour les mêmes faits devant les prud'hommes d'Evry (Essonne) face à 182 salariés.

 

 La décision sera rendue le 1er février 2011.

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 20:44

 

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AMIENS Les caissières débrayent chez Carrefour

 

Les employés ont manifesté hier pour dénoncer une « injustice » 

Pendant deux heures samedi, de 17 à 19 heures, des tracts ont été distribués aux clients à l'entrée de l'hypermarché. Les employés dénoncent la « retraite en or » de leur PDG.

La fameuse ligne bleue tracée derrière les caisses de chez Carrefour était largement dépassée par les files de caddies, hier en fin de journée.

La publicité de l'enseigne a beau annoncer que pour le client situé derrière cette ligne, l'entreprise se mobilisera pour accélérer son passage en caisse, hier, c'était mission impossible. Entre 17 et 19 heures, une vingtaine de caisses sur les 46 étaient ouvertes. Une trentaine d'hôtesses avaient préféré se réunir à l'entrée de l'hypermarché.

Le mouvement était prévu. Le syndicat majoritaire CFDT avait voulu cette action, devant le magasin, en plus de la présence d'employés dans les différentes manifestations organisées jusqu'à maintenant dans la capitale régionale.

Quarante-cinq emplois supprimés à Amiens sur 393

Les quelques dizaines de salariés présents devant Carrefour voulaient mettre en avant ce qu'ils considèrent comme une injustice à l'heure où dans le cadre de la réforme des retraites, on leur demande de travailler deux ans de plus.
« Après seulement trois ans de service dans le groupe, le directeur général devrait pouvoir toucher une retraite annuelle de 500 000 euros sa vie durant », annoncent-ils sur le tract distribué aux clients.
« C'est scandaleux ! », s'emporte Paul Leroux, délégué syndical CFDT chez Carrefour.

Il dénonce les suppressions de postes dans le groupe.

Il rappelle qu'il y a eu 7428 emplois en moins depuis trois ans chez Carrefour France, et 45 de moins à Amiens sur 393 : « Comment peut-on remplir les caisses des retraites quand on supprime autant d'emplois ? », s'interroge-t-il.

Selon les grévistes, la réforme des retraites n'est pas simplement injuste, elle est aussi inapplicable.

Les baisses d'effectifs entraîneraient des charges de travail plus importantes, et des conditions de travail dégradées.

Si bien qu'à 50 ans, « les employés sont broyés. Comment les faire bosser jusqu'à 62 ans ? » D'autant que selon la CFDT, « on frôle les 10 % d'absentéisme » liés aux conditions de travail.

La « retraite en or » du PDG prouve que « de l'argent, il y en a ».

Mais il est toujours destiné « aux poches des actionnaires, non à celles des salariés. »

Des représentants de l'intersyndicale des cheminots étaient hier aussi devant Carrefour pour prêter main forte aux employés grévistes. Des pneus ont été brûlés sur le parking. Les grévistes affichaient la satisfaction en découvrant « le soutien des clients ».

Les employés de Carrefour Amiens resteront représentés dans les cortèges de manifestants ce jeudi, « comme d'habitude ».

Carrefour a mis en place sa ligne bleue, pour certains de ses employés, c'est une ligne rouge qu'il ne faut pas dépasser.

 

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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 10:07

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Le groupe Carrefour a comparu vendredi matin devant le conseil des prud'hommes d'Evry (Val-de-Marne), face à 182 salariés venus de cinq magasins qui accusent leur employeur, notamment, de les rémunérer à un tarif moins élevé que le Smic.

 

L'avocat des employés du groupe de distribution, Jean-Toussaint Giacomo, a détaillé un salaire qui n'atteint le salaire minimum interprofessionnel de croissance que si on y inclut le temps de pause.

Sans compter cette pause, «la contrepartie de leur travail est inférieure au Smic», dit-il. Le rappel de salaire demandé par l'avocat varie de 2.000 à 4.000 euros, selon les salariés.

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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 15:03

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  Une filiale du groupe Carrefour est condamnée par la cour d'appel pour avoir payé différemment les salariés de deux magasins effectuant les mêmes tâches.

 

Carrefour devra verser aux 105 salariés les différences de salaire sur cinq ans, de 1999 à 2004.

A travail égal, salaire égal. Pour ne pas avoir respecté ce principe, la Sogara, l'une des filiales du groupe Carrefour, est aujourd'hui en grande difficulté devant la cour d'appel de Bordeaux. Dans un arrêt rendu le 5 octobre, la juridiction présidée par Marie-Paule Descard-Mazabraud a confirmé le jugement de première instance qui avait condamné la société en 2009 pour discrimination salariale. Un expert a été nommé pour évaluer le préjudice des 105 salariés du Carrefour de Lormont. Depuis des années, ils demandent à être payés de la même façon que leurs collègues du magasin de Mérignac, distant de quelques kilomètres.

Un vieil accord

L'origine du contentieux puise sa source dans un accord d'entreprise signé il y a vingt-cinq ans. Il avait instauré au sein de la Sogara deux grilles de salaires. À qualification égale, les employés des établissements ouverts avant juillet 1985 disposaient d'une rémunération plus avantageuse que leurs collègues des établissements inaugurés après cette date. À l'époque, la direction de la société avait justifié cet écart par la nécessité de faire partager aux salariés le risque économique inhérent à un magasin nouvellement créé.

 

E n 1999, le groupe Carrefour avait quelque peu assoupli sa position. Un nouvel accord avait été signé par les syndicats de salariés, à l'exception de la CGT. Cette fois-ci, il n'existait plus qu'une seule grille de salaires. Mais cette politique d'harmoni- sation progressive n'avait pas, loin s'en faut, effacé toutes les disparités, les écarts pouvant atteindre jusqu'à 1 000 euros par an. La différence provenait d'une indemnité compensatrice qui incorporait pour les salariés les plus anciens les avantages individuels accordés par le passé.

« Aucun fondement légal »

Deux personnes d'une même société effectuant les mêmes tâches peuvent percevoir des rétributions différentes. À condition que ces différences de traitement reposent sur des éléments objectifs : situation économique particulière, compétence spécifique, aptitude à exercer des responsabilités… Les dirigeants de la Sogara n'avançaient aucune de ces raisons pour justifier les écarts de rémunération observés entre les salariés des deux hypermarchés. Pour leur défense, ils soutenaient qu'ils ne pouvaient faire autrement que de tenir compte des avantages individuels acquis.

 

Selon la cour d'appel de Bordeaux, « ce mécanisme n'a aucun fondement légal », et il ne peut « s'analyser que comme un usage ou un engagement unilatéral de l'employeur ». Rien ne permet à ce dernier d'« opposer son pouvoir discrétionnaire pour se soustraire à son obligation de justifier de façon objective et pertinente les différences de rémunération », précisent les magistrats. Conforme aux directives européennes, le principe « à travail égal, salaire égal » ne saurait donc subir de dérogation dans les hypermarchés du groupe Carrefour.

 

 

Les rappels de salaires ne pouvant dépasser cinq ans, l'expert nommé par la cour d'appel devra calculer les sommes dues entre 1999 et 2004, année où la procédure a été lancée par Monique Guédon, l'avocate des 105 plaignants.

 

En revanche, pour ce qui est des primes de participation ou d'intéressement, il pourra remonter jusqu'en 1985, la Sogara étant invitée à fournir les éléments justifiant la différence de traitement observée là aussi.

Il est bien difficile, pour l'instant, de chiffrer l'importance des sommes susceptibles d'être récupérées par les salariés discriminés.

Mais si elles s'avéraient importantes, le personnel des magasins ouverts après 1985 pourrait peut-être à son tour venir réclamer son dû.

 

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 13:37

carrefoir.market

 

Dans un supermarché de Branne, Le Collectif interpellations a acheté et détruit un stock de bordeaux vendu au rabais.

 

 

Du bordeaux à moins de 1,40 euros : inacceptable pour une trentaine de viticulteurs qui  a détruit  le stock d'un supermarché de Branne en Gironde.

 

Le Collectif interpellations a payé la marchandise. " Pour cette fois " a-il prévenu. Le prix affiché par Carrefour Market  ne leur permet pas de vivre. D'où leur colère.

 

Le directeur l'a entendue. Autour d'un verre de vin, le dialogue a pu s'ouvrir. Les viticulteurs ont envoyé un échantillon du vin à Quality vin, un organisme de contrôle ainsi qu'au service des fraudes. Ils ont des doutes sur l'origine du produit.

 

 

Source: France 3

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