Carrefour risque de payer
220 000 d’amende
UN FLORILÈGE d’infractions qui
pourrait
coûter cher à Carrefour. Hier, l’enseigne d’hyper et de supermarchés comparaissait devant le tribunal de police d’Evry
(Essonne),
ville où est installé son siège national, pour une série de dysfonctionnements au sein de six magasins
francilien.
Manque de traçabilité sur la viande, étiquetage non conforme,
dates limites de consommation dépassées, produits surgelés conservés à température ambiante ou heures
sup non payées…
L’inspection du travail et la répression des fraudes
ont ainsi relevé plus de 2 500 entorses à la loi. Si le tribunal de police
suit les réquisitions du ministère public, ces infractions pourraient coûter au géant de la grande distribution
la bagatelle de 220 000 €…
« Concurrence déloyale »
Au magasin de Saint-Denis (Seine-
Saint-Denis), déjà épinglé huit mois auparavant, la Direction départementale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes
(DDCCRF) avait trouvé une
petite cinquantaine de produits périmés. A Villabé (Essonne) un
contrôle a permis de découvrir qu’au moment de la mise en rayon pas moins de 1 625 produits frais et surgelés étaient entreposés à
température ambiante.
Et la qualité pour tous alors?...
Pour la répression des fraudes, chaque produit représente une infraction… donc une amende potentielle.
Cette seule affaire pourrait faire monter la note pour Carrefour à plus de 160 000 €
En matière de traçabilité des
viandes, l’enseigne n’est pas non plus irréprochable.
Les agents de la DDCCRF ont épluché le logiciel spécifique de Carrefour dans trois magasins (Villabé, La Ville-du-Bois et Etampes) et sur une
durée de six mois. Le résultat est sans appel. La répression des fraudes a relevé des erreurs sur plus d’un quart du stock.
A Stains (Seine-Saint-Denis), les agents ont trouvé
des entrecôtes qui avaient « maigri » après emballage. Leur poids réel était en moyenne inférieur de 15% à ce qui était présenté sur
l’étiquette.
Et oui, cette pratique existe toujours de nos jours...
et qui plus est dans le 2ième groupe mondial de distribution...
15% de différence, 15% d'arnaque, et combien de barquettes vendues quotidiennement ? Et pendant combien de temps?...
«Dans le cas d’un poids gonflé artificiellement, l’intérêt à la fraude est évident », a expliqué la représentante de la DDCCRF, soulignant aussi
que les autres infractions constituaient de la « concurrence déloyale » par rapport aux enseignes respectant la
législation.
Me Jean-François Roy, l’avocat de Carrefour, a bataillé pour
démontrer la bonne foi de son client, (trop fort l'avocat...)
mais mise également sur ses requêtes en nullité.
La décision est attendue le 17 septembre.
Une cliente du magasin Carrefour de Villejuif (Val-de-Marne) a
signalé avoir acheté lundi un pack de bouteilles de lait Lactel 2e âge péri mées depuis le 11 novembre 2008.
La direction a présenté ses excuses et parle d’« erreur humaine».
Ce n'est pas un peu léger comme explication...
Source: Le Parisien