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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 09:57

 

distributeurs s

 

CARCASSONNE. Hier, à l'appel du CDJA, des éleveurs de bovins ont fait une descente dans deux supermarchés carcassonnais pour dénoncer l'écart, jugé "trop important", entre le prix de vente de la viande en magasin et les prix d'achat à la ferme.

 

 


Payé 2,90 euros le kilo à l'éleveur.

  A qui profite la marge ?" C'est le message qu'une quinzaine d'éleveurs audois ont véhiculé, hier après-midi, à l'appel du CDJA, dans deux supermarchés de Carcassonne (Géant Casino et Leclerc), via un étiquetage spécifique apposé, sur les étals et les barquettes de viande bovine française.

 

 Le but de l'opération était d'attirer l'attention des consommateurs et des enseignes de la grande distribution, sur l'écart, jugé "trop important", entre le prix de vente de la viande en magasin, et les prix d'achat à la ferme.

  Dans ce cas de figure, les éleveurs estiment, selon qu'ils sont engraisseurs ou "naisseurs", " travailler à perte" ou ne pas "dégager suffisamment de bénéfices pour vivre décemment.

 

" 3,6 euros le kilo pour une vache de qualité

 

Il est vrai que la moyenne des prix de vente de la viande bovine en supermarché se situe autour des 10 euros le kilo, avec des pointes dépassant les 20 euros pour les morceaux les plus nobles (côte, entrecôte, filet, notamment).

 

Dans le même temps, le kilo de carcasse se négocierait à la ferme, dans le meilleur des cas, à 3,60 euros, "pour une vache engraissée de très très belle qualité", dixit Nicolas Lassalle, président de la Fédération départementale bovine.

 


Après la séquence étiquetage, les agriculteurs ont demandé aux responsables des grandes surfaces concernées, de bien vouloir leur expliquer ce qui justifiait un tel écart de prix.

 Seul le directeur de Géant Casino, Patrice Zuolo, s'est rendu auprès des éleveurs, se déclarant "tout à fait disposé à les rencontrer". Mais "dans d'autres circonstances", et "après s'être renseigné sur le détail de la filière."

 Au Leclerc, ce sont les chefs de rayon qui ont composé avec les contestataires.

 
Une délégation reçue en préfecture Hier, vers 16 h, une délégation de trois éleveurs a été reçue en préfecture, par le responsable de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), M. Dairien, et le chef du service agriculture de la DDTM, M. Fayolle. Cette fois-ci, il était question d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur les exportations de viandes venues du marché Sud américain. "L'élevage sud américain se fait à coup de déforestation de la forêt amazonienne, et aux dépens d'une main d'oeuvre payée à très bas prix. De plus, l'Amérique du Sud n'a pas les mêmes contraintes sanitaires que nous. Dans ce cas d'espèce, l'éleveur français, ne peut rivaliser", expliquait Thomas Ortiz, responsable de la branche élevage, au sein du Centre départemental des jeunes agriculteurs.

 

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commentaires

K
<br /> un article du Monde du 16 juin 2009 détaille le calcul du prix de vente de la viande. Il faut pas mal de main d'œuvre et d'investissements pour passer du pré à l'assiette<br /> <br /> Pour voir l'article collez le lien qui suit dans votre navigateur<br /> <br /> http://www.lemonde.fr/economie/infographie/2009/06/16/marges-le-prix-d-un-kilo-de-b-uf-de-l-abattoir-a-l-assiette-du-consommateur_1207281_3234.html<br /> <br /> <br />
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