Des situations précaires
Car depuis deux ans, les salariés grévistes trouvent que la situation s’est « sérieusement dégradée ». Ils dénoncent un « non-respect de la convention collective », notamment en termes «
d’horaires et de contrats précaires ». Plusieurs employés sont notamment embauchés dans des contrats de 4 h ou 10 h par semaine et signent souvent des « avenants pour faire des heures
supplémentaires ».
Ces contrats précaires devaient, pour certains, déboucher « depuis longtemps » sur un véritable emploi. « On leur met la carotte devant le nez en prétendant faire signer de gros contrats », peste
Marcelo Torsello, du rayon poissonnerie. « Mais au final, ils ne voient jamais rien venir. » Des attentes qui s’ajoutent à un « climat pesant » consécutif, selon les grévistes, au sous-effectif.
« On nous demande de faire toujours plus de travail avec moins de personnel ».
« On ne demande pourtant pas la lune »
Un personnel lassé de cette situation parmi lesquels un salarié handicapé par son dos qui « continue à travailler dans des conditions inadaptées », selon Sébastien Mansuy. Ce sont ces conditions
de travail « détériorées » que dénoncent les grévistes. Rien d’autre. « On ne demande pourtant pas la lune », dit Marcelo, peu habitué aux conflits sociaux. Ce matin, les employés ont repris le
travail. La direction a une semaine pour prendre des mesures significatives. Sinon, c’est un nouveau mouvement social qui attendra les cadres du magasin, dès jeudi prochain, au petit matin.