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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 09:52

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En Chine, Carrefour accusé de discriminer les marques locales

 

Des articles à charge sont parus récemment dans la presse chinoise à l'encontre de la chaîne de grande distribution française, l'accusant de discriminer les marques locales en prélevant des "marges arrières" trop élevées. La direction de Carrefour dément.

 

"Un massacre des marques locales".

 

(Chacun sont tour, nous en France ça fait 10 ans que cette enseigne à tuée petit à petit les PME française…le savoir faire Carrefour.)

 Les mots utilisés récemment par la presse chinoise pour décrire les pratiques de Carrefour en Chine sont durs.

Après la fermeture d'un magasin à Xi'an, dans le Shaanxi, et un procès intenté à un distributeur chinois qui avait usurpé son logo dans la province du Fuyang, en août, la marque aura décidément fait parler d'elle cet été en Chine.

Il faut dire que Carrefour est un géant en Chine, ou il est implanté depuis 1995.

Très présent sur tout le territoire, Carrefour y a ouvert en août son 160e magasin, et prévoit pour le futur d'en ouvrir entre 20 et 25 par an.

(Chez nos voisins Belges et Italiens, c’est l’inverse, Carrefour en ferme car pas suffisamment rentable…A quand en France ?)

Le groupe possède, en outre, plus de 360 magasins de Hard Discount, un secteur qui se développe en Chine.

Mais en ce mois de septembre, Carrefour est l'objet d'accusations violentes relayées par les médias chinois.

En cause, les "marges arrières" que le distributeur s'octroie sur le dos de petits fournisseurs locaux.

 

(Ha, le savoir faire Français de la Grande Distribution à du mal à s’exporter…

Mais, pour quelles raisons les autorités Françaises de gauche comme de droite l’autorisent encore ?)

Ces marges, prélevées sous forme de taxes imposées aux fournisseurs, auraient augmenté ces derniers temps, et seraient largement plus conséquentes pour les petites marques locales.

(Normal, les grands groupes industriels auront toujours plus de moyens

 que les PME, en Chine comme en France, avec à termes les mêmes résultats.)

Ainsi, selon une enquête du China Times reprise par le Quotidien du Peuple, celles-ci se verraient obligées de débourser entre 3000 et 5000 yuan (345 et 571 euros) par type de produit pour entrer dans un magasin Carrefour, alors que pour des marques connues, le groupe ne demande que 1500 yuans.

Pour être présent dans les 15 magasins Pékinois, la facture pour les petits s'élèverait donc au minimum à 45000 yuans (5147 euros).

Discrimination?

Les journaux chinois ont donc crié à la discrimination des marques locales, celle-ci étant par ailleurs bien obligées de se soumettre à ces taxes, étant donné l'importance d'une présence à Carrefour pour percer.

Selon le Global Times, le groupe détient en effet entre 60 et 70% des parts de marché des produits alimentaires et quotidiens du pays. Dès lors, il n'est pas facile de faire connaître sa marque sans passer par les étagères des rayons de Carrefour.

"Les gros distributeurs comme Carrefour reposent sur des taxes qu'ils font payer aux fournisseurs pour augmenter leurs marges, ce qui est contre la loi chinoise", a expliqué Chen Haichao, chercheur à l'Institut des Marques de Chine au Global Times.

Selon M.Chen, ces pratiques sont courantes malgré leur interdiction par les Mesures Administratives pour des Transactions Justes entre les Fournisseurs et les Acheteurs, qui ont pris effet en novembre 2006.

"Si des marques locales perdent leurs places sur les étagères de Carrefour, c'est une affaire de décision économique", a déclaré Dai Wei, un porte-parole de la marque, au China Times.

Une question de rapports de force

"Ce n'est pas une question de favoritisme, a expliqué pour sa part un manager du groupe, qui a voulu garder l'anonymat, à ALC. Le problème, c'est que quant on doit mettre une petite marque en rayon, à laquelle on ne croit pas trop, il faut bien que l'on ai des garanties de rentabilité, car nous avons des objectifs chiffrés à tenir.

Les marges arrières permettent donc de minimiser le risque. Et si nous le faisons plus avec les petites marques, c'est que nous sommes en position de force par rapport à elles, car elles ont besoin de passer par la case Carrefour pour pénétrer le marché.

Pour les grandes les grandes marques, en revanche, c'est nous qui avons besoin de les avoir dans nos rayons. Mais ce qu'il faut retenir, c'est que la raison pour laquelle nous prélevons ces "marges arrières" est qu'il faut bien que l'on compense les petites marques que l'on vend à perte", explique ce manager.

Le problème, cependant, est de savoir si tout cela est bien légal sur le territoire chinois. Or, selon le China Times, on peut en douter. Le groupe Carrefour aurait en effet été condamné en juillet dernier par un tribunal de la ville de Qingdao à payer une amende de 7,5 millions de yuans en raison de marges arrières trop élevées.

Pour autant, nul besoin de s'inquiéter de la santé du groupe dans l'empire du milieu. Selon le Figaro, au deuxième trimestre 2010, ses ventes sur le territoire ont augmenté de 24,1%, à 1,1 milliard d'euros, alors que cette progression a été dans le même temps de 2,7% en France et de -4% en Europe.

Durant cette même période, le chiffre d'affaire global du groupe s'est élevé à 48,9 milliards d'euros.

 

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