Mardi 23 mars, journée de manifs en France, mais aussi une première dans l’histoire d’Auchan Direct.
Sur 150 salariés, l’équipe des chauffeurs-livreurs, environ 40, se mettent en grève.
Mobilisation avec barbecue devant la boîte, jets d’oeufs et de farine sur les camions qui sortent. L’intersyndicale CGT, CFDT, FSU, Solidaires, UNSA, a appelé à agir pour les salaires, l’emploi,
les services publics, les retraites. Les Auchan ont bien compris le message.
Leur tract refuse les doubles tournées interminables et exténuantes, le poids des cartons estimés à la
louche, les primes sabrées au nom du temps de pause, la surcharge chronique des camions.
“Nous faisons partie du groupe Auchan”, disent-ils, “nous exigeons l’ouverture de négociations pour bénéficier des mêmes avantages”.
Ils ont à leur actif une récente victoire. Aux dernières NAO, la direction propose 13 euros d’augmentation, 1 % du salaire moyen, moins que l’inflation. La CGT refuse et obtient début janvier 2010 des résultats intéressants: intégration d’une partie des primes dans le salaire fixe; nouvelle prime de 120 euros par mois pour les assistants logistiques; 25 % d’augmentation de la prime pour les chauffeurs après le 15e client, etc.
“Ces premières avancées sont encourageantes,mais la direction a les moyens d’aller beaucoup plus loin dans l’évolution de nos salaires et de nos conditions de
travail”.
C’est ce que les salariés grévistes ont entrepris de démontrer.